L’or, le nickel et le sucre montent

Le métal jaune a bénéficié d’une petite hausse sur la semaine, tandis que la conjoncture était nettement favorable aux cours du nickel et du sucre.
Le prix de l'or a légèrement monté la semaine dernière. Les investisseurs hésitaient entre la perspective d'une récession aux États-Unis accompagnée d'une politique monétaire américaine moins stricte au bénéfice du métal jaune, ou la poursuite d'un resserrement de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour contrer l'inflation.
Le 23 décembre, l'once d'or coûtait 1.797,19 dollars, contre 1.793,08 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis au troisième trimestre a été révisée en hausse et s'établit à 3,2 % en rythme annualisé, mieux que ce à quoi s'attendaient les analystes.
"Ces données semblent ouvrir la voie à de nouvelles hausses des taux de la Fed, le principal adversaire des spéculateurs aurifères", commente Han Tan, analyste chez Exinity.
Mais lors de sa dernière réunion de l'année mi-décembre, l'institution n'a relevé que de 50 points de base ses taux directeurs, contre 75 points lors de ses réunions précédentes.
Et l'inflation a fortement ralenti en novembre aux États-Unis, tombant à 5,5 % sur un an contre 6,1 % en octobre, selon l'indice PCE, privilégié par la Fed.
Rupert Rowling, de Kinesis Money, rappelle que le prix de l'or avait fortement augmenté sur les spéculations de l'adoption par la Fed d'une politique monétaire moins agressive en 2023.
"Si cette hypothèse s'avère fausse, l'or pourrait rapidement retomber sur ses plus bas niveaux enregistrés au cours des trois derniers mois", affirme-t-il.
D'autant que la banque centrale a insisté sur sa détermination à combattre l'inflation, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles hausses de taux.

Récoltes sucrières "retardées" dans plusieurs pays

Les cours du sucre continuaient de grimper sur la semaine, le marché souffrant toujours d'un manque de sucre brut alors que la demande reste robuste.
À New York, le sucre brut a battu le 23 décembre un nouveau record de prix depuis février 2017, à 21,18 cents la livre. En fin d’échanges, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 20,88 cents, contre 20,09 cents sept jours auparavant.
À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison le même mois valait 572,10 dollars contre 546,80 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Selon Jack Scoville, de chez Price Group, la raison de cette montée des prix est simple : "Une forte demande [fait] face à une offre restreinte".
L'analyste évoque notamment des récoltes "retardées" en Thaïlande, mais aussi en Australie et en Amérique centrale.
D'autre part, l'Inde, qui se dispute la place de premier pays producteur de sucre au monde avec le Brésil, "produit du sucre blanc principalement à partir de matières premières non raffinées importées du Brésil, de sorte que l'on soupçonne une pénurie de sucre brut sur le marché", souligne Jack Scoville.
Les analystes s'accordent cependant sur le fait que l'offre de sucre tend à augmenter, ce qui devrait détendre les prix sur le long terme.
D'autant que les prix des carburants ayant baissé, transformer une partie de la récolte de sucre en éthanol devient moins intéressant pour les producteurs, augmentant ainsi la quantité disponible sur le marché.
Jack Scoville évoque même une production de sucre qui devrait être "largement excédentaire l'année prochaine".

Dynamique haussière pour les métaux de base

Le prix du nickel a légèrement augmenté cette semaine sur le London Metal Exchange (LME) profitant de la dynamique haussière générale des métaux de base avec les espoirs de redémarrage économique de la Chine, important importateur de métaux, et du manque d'offre à venir en Occident.
Le 23 décembre, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 29.875 dollars, contre 28.273 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank, qualifie les gains sur les marchés des métaux de base de "discrets".
"Cela est probablement dû à l'incertitude persistante concernant la situation sanitaire" de la Chine, souligne-t-elle.
Si le pays a en effet décidé de s'éloigner de sa très stricte politique sanitaire zéro Covid, la Chine est en proie à une hausse des infections depuis ces assouplissements.

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