L'or se maintient, le café et le cuivre en forme

Les cours des métaux industriels se sont repris sur le London Metal Exchange (LME), portés par des perspectives économiques mondiales plus optimistes cumulées à des perturbations dans les grands pays producteurs.
"Les prix des métaux de base ont profité de l'apaisement des craintes économiques après que l'inflation américaine s'est avérée plus faible que prévu en juillet", commentent les analystes de Commerzbank.
Les prix à la consommation ont augmenté de 8,5 % sur un an aux États-Unis, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié le 10 août par le département du Travail. Mais l'inflation sur un mois est nulle, ce qui signifie que les prix n'ont, contre toute attente, pas augmenté par rapport à juin.
Les prix de gros aux États-Unis ont reculé en juillet, pour la première fois depuis avril 2020, donnant un signal supplémentaire d'un ralentissement de l'inflation côté fabricants et vendeurs, selon l'indice des prix à la production (PPI) publié le 11 août.
"La récente vigueur des métaux de base semble indiquer que le marché a temporairement écarté les craintes de récession", remarquent également les courtiers de Marex.

Les cours du métal soutenus

Le cuivre est particulièrement concerné. Grâce à sa haute conductivité électrique, "le cuivre est à la base de tous les appareils électroniques que nous utilisons, des smartphones aux équipements médicaux", explique Ole S. Hansen, analyste chez Saxobank.
Le métal est également à la base des systèmes électriques actuels, ce qui en fait l'un des baromètres de l'économie mondiale, car très lié à la croissance.
En plus des données montrant que l'économie américaine reste robuste, le dollar qui s'est éloigné de ses récents sommets, "l'apaisement des inquiétudes concernant les perspectives de la demande en Chine" et surtout "les perturbations chez les producteurs d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud, qui pourraient réduire l'offre" soutiennent les cours du métal, énumère Ole S. Hansen. En particulier à un moment "où les stocks contrôlés par les bourses sont au plus bas depuis dix ans", note-t-il.

Le robusta bondit

Le café s'est repris, le robusta s'envolant même jusqu'à un plus haut depuis février dernier, la production colombienne et les exportations venant du Brésil ayant significativement diminué. À Londres, le robusta a bondi de plus de 10 % en une semaine.
Selon Rabobank, "les goulots d'étranglement logistiques et un léger retard dans la récolte ont eu un impact sur les exportations de juillet" au Brésil, premier producteur mondial d'arabica et important producteur de robusta. Les analystes de l’institution financière notent également que l'industrie locale brésilienne a augmenté l'utilisation du robusta dans ses mélanges, diminuant l'offre disponible pour l'exportation. En juillet 2022, les exportations de café robusta du Brésil étaient en baisse de 60 % en glissement annuel, ajoutent-ils.
Côté arabica, Rabobank note une forte baisse de la production colombienne, également grande nation productrice de café (- 22 % par rapport à l'année précédente) en raison de fortes pluies qui se sont abattues sur le pays, rendant difficile le travail dans les champs.

Matières premières

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15