L'or se ressaisit, le cacao est secoué

Le prix de l'or, qui avait fondu à 1.764,80 dollars l'once lundi 30 novembre, s'est ressaisi au fil de la semaine dernière, les investisseurs profitant de la baisse des prix du mois de novembre. "Les prix sont dopés par la faiblesse du dollar", a souligné Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Le billet vert et le métal jaune avaient souffert en novembre de leur statut de valeur refuge, alors que les investisseurs leur préféraient des actifs à risque, rassurés par le résultat des élections américaines et par les avancées sur les vaccins contre la Covid-19. "Le dollar souffre aussi des avancées des négociations sur des mesures de soutien à l'économie américaine", explique Carsten Fritsch. Des mesures qui, même si elles pourraient bénéficier à l'économie américaine, rendent le dollar moins attractif, et l'or, autre actif sans rendement, plus intéressant. Par ailleurs, la baisse du dollar, valeur de référence de l'or, rend l'achat du métal jaune moins onéreux pour les investisseurs utilisant d'autres devises. Vendredi 4 décembre, l'once d'or coûtait 1.842,25 dollars, contre 1.887,79 dollars à la clôture le vendredi précédent.

Les cours du cuivre sur le London Metal Exchange (LME) n'en finissaient pas de monter cette semaine. Après quelques incursions au-dessus de la barre symbolique des 7.000 dollars la tonne au début du mois de novembre, le métal rouge s'approche dorénavant de celle des 8.000 dollars. Les cours sont portés par un ensemble de facteurs dont la bonne santé économique de la Chine, grande consommatrice de métaux de base, ainsi que la faiblesse du dollar. L'activité manufacturière en Chine a connu en novembre sa plus forte progression depuis dix ans, selon un indice indépendant de référence, qui confirme la nette reprise de la deuxième économie mondiale. Berceau de la pandémie, la Chine devrait finalement être la seule grande économie à afficher une croissance en 2020, estimée à 1,9 % par le FMI.

L'indice des directeurs d'achats (PMI) pour le secteur manufacturier, calculé par le cabinet IHS Markit pour le groupe de médias Caixin, s'est établi à 54,9 points le mois dernier contre 53,6 en octobre. Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis novembre 2010.
Du côté de l'offre, le ralentissement de la production chez les deux principaux producteurs – le Chili et le Pérou – en raison de la crise sanitaire, ajoute à la pression haussière, a noté Daniel Briesemann, de Commerzbank.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.730,50 dollars vendredi 4 décembre, contre 7.499,50 dollars le vendredi précédent à la clôture, et 7.774,00 dollars à son faîte en séance.
L'aluminium a par ailleurs touché un nouveau plus haut mercredi 2 décembre à 2.080,00 dollars la tonne, un prix plus vu depuis octobre 2018.

Les cours du cacao ont cédé du terrain cette semaine, sur fond de conflit ouvert entre les deux principaux pays producteurs, le Ghana et la Côte d'Ivoire, et deux géants chocolatiers américains, Hershey et Mars. Le cours du cacao à New York continuait d'afficher une hausse de plus de 15 % sur un mois, contre près de 10 % pour celui de Londres. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2021 valait vendredi 4 décembre 1.761,00 livres sterling, contre 1.869,00 livres sterling le vendredi précédent en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison pour le même mois valait dans le même temps 2.626 dollars, contre 2.766,00 dollars sept jours plus tôt.

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