L’or stable, le cacao et le zinc en hausse

Le métal jaune s’est maintenu la semaine dernière, tandis que le cacao profitait de conditions de culture défavorable. Le zinc a atteint un sommet en raison d’une offre réduite.
L'or a fini la semaine à l'équilibre, ses gains des premières séances s'étant résorbés après un indicateur économique rassurant aux États-Unis. Le prix de l'once était monté le 26 janvier à 1.949,20 dollars, un sommet depuis avril.

Le lendemain, en fin d’échanges, l'once d'or coûtait 1.924,26 dollars, contre 1.926,08 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
"Un dollar plus faible, la réouverture de la Chine et une économie mondiale qui ralentit se sont combinés pour faire s'envoler le prix du métal précieux ces derniers mois", résume Laith Khalaf, analyste chez AJ Bell.

Comme le marché aurifère, à l'instar de nombreuses matières premières, utilise le dollar comme référence, la baisse du billet vert rend les achats de métal jaune moins coûteux pour les investisseurs utilisant d'autres devises. Le dollar souffre notamment de la perspective que la Réserve fédérale américaine (Fed) soit moins déterminée à remonter ses taux, alors que l'inflation ralentit aux États-Unis et que l'économie faiblit.

Lors de sa réunion de cette semaine, "les signaux qu'enverra la Fed pourraient aussi bien justifier les gains récents de l'or que décevoir les investisseurs", prévient Han Tan, analyste chez Exinity, relevant qu'un PIB américain plus élevé que prévu allait également jouer un rôle. Le PIB américain a crû de 2,1 % en 2022, un chiffre plus fort qu'attendu mais en ralentissement.

Le cacao en forme

Les cours du cacao ont grimpé la semaine dernière, de mauvaises conditions météo en Côte d'Ivoire faisant craindre pour la récolte prochaine. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 2.034 livres sterling le 27 janvier, contre 1.978 livres sterling une semaine plus tôt en fin de séance.

À New York, la tonne pour livraison en mars valait dans le même temps 2.620 dollars, contre 2.569 dollars une semaine plus tôt.
"Selon les producteurs de cacao, il a fait trop chaud et trop sec dans la plupart des régions de culture la semaine dernière" en Côte d'Ivoire, de loin le producteur le plus important de cacao, affirme Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

"Cela pourrait avoir un impact négatif sur la récolte intermédiaire, qui s'étend d'avril à septembre et qui représente environ un quart de la récolte totale de cacao", poursuit-il. L'assèchement des sols pourrait en effet provoquer la chute des fleurs et des petites cabosses des arbres.

"Une bonne production est signalée pour la récolte principale", tempère cependant Jack Scoville, analyste chez Price Group, "et les négociants s'inquiètent de l'évolution de l'économie mondiale et de la façon dont cela pourrait affecter la demande". La semaine précédente, le prix du cacao avait été lesté par la faiblesse des données sur les broyages du quatrième trimestre, indicateur d'une demande en berne, notamment en Europe et en Amérique du Nord.

Tension sur le zinc

Le cours du zinc sur le London Metal exchange (LME) grimpait sur la semaine, propulsé par les tensions sur l'offre, les capacités de production de nombreuses fonderies, notamment en Europe, ayant été réduites en raison des prix élevés de l'énergie.

Le métal a atteint le 26 janvier un plus haut prix depuis fin août, à 3.512 dollars la tonne. Le lendemain, la tonne de zinc pour livraison dans trois mois s'échangeait à 3.449 dollars, contre 3.420,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

"En Europe en particulier, la production souffre des coûts élevés de l'énergie et a été considérablement réduite en conséquence" durant l'année 2022, affirme Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank. Or les fonderies de zinc européennes représentent 16 % de la capacité mondiale de production, estime Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.

"Les stocks européens de zinc du LME sont désormais entièrement épuisés", affirme-t-il, décrivant un marché mondial du zinc "extrêmement tendu". Et cette tension sur l'offre devrait se poursuivre pendant la première partie de 2023, les analystes estimant peu probable que les fonderies européennes reprennent leur production à pleine capacité durant le premier semestre 2023.

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