La société LDLC, qui a son siège social à Dardilly dans l’ouest de Lyon (où se trouvent également cinquante personnes pour la hotline), dispose d’une plateforme logistique intégrée de 21.000 m2 à Saint-Quentin-Fallavier. «Il s’agit de notre unique base logistique où s’activent 200 personnes ainsi qu’une quarantaine d’intérimaires en période de pointe, Noël en particulier, période pendant laquelle sont expédiés jusqu’à 8.500 colis par jour», explique Olivier de la Clergerie, cofondateur avec son frère de l'entreprise qui emploie 480 salariés et compte embaucher des commerciaux et des opérateurs logistiques pour conforter sa croissance. «La plateforme logistique est un élément essentiel de la réussite du groupe. Elle peut expédier plus de 5.000 colis par jour et accueillir 5.000 palettes soit 1,2 million de produits. Le service de montage réalise des configurations techniques pointues et sur mesure des matériels, et le service SAV libère les clients des contraintes liées aux défaillances des équipements», ajoute Olivier de la Clergerie, 42 ans, ingénieur Ecam-Lyon et diplômé d’EM Lyon. Il fut VIE à Prague dans le secteur des remorques pour camions puis consultant chez Arthur Andersen avant son entrée en 2000 chez LDLC cotée cette même année sur Euronext Paris.
"Une plateforme logistique de 21.000 m2 à Saint-Quentin-Fallavier"
Les composants viennent en majorité d’Asie. Les produits (toutes marques) arrivent finis ou sont assemblés à Saint-Quentin. Les colis sont identifiés par un code-barres, la commande est tracée de A à Z. La logistique interne est basée sur des outils logiciels conçus par la société. Les fournisseurs choisissent leurs transporteurs. Les expéditions se font avec Chronopost, UPS et Mondial Relay pour des colis qui oscillent souvent entre un kilo et un kilo et demi en moyenne. Les commandes partent pour la France, les Dom-Tom, l’Europe notamment le Benelux. La plateforme dispose d’une douzaine de portes à quai et d’une forte capacité de stockage.
Hormis LDLC.com, site phare du groupe dédié à la vente B to C et qui propose un catalogue de plus de 25.000 références parmi plus de 1.000 marques, la société a aussi lancé LDLC.pro, DLP.connect, Maginéa.com pour l’équipement de la maison, Hardware.fr, Textorm ou Anikop, parmi les leaders français des solutions de traitement des titres prépayés et un premier site de e-pâtisserie vient d’être ouvert.
Entreprise détenue à 50 % par la famille Clergerie et à 35 % par le public, 10 % par des entrepreneurs et 5 % en auto-détention par LDLC, le leader lyonnais s’est un peu essoufflé en chiffre d’affaires et sur la bourse. Sur la période du 1er avril 2014 au 31 mars 2015, LDLC affiche un chiffre d’affaires de 285,7 millions d’euros en hausse de 12 % mais après un exercice 2013-2014 qui avait été en progression de 21 %. «La hausse extrêmement brutale du dollar fin 2014-début 2015 a freiné la dynamique de croissance enregistrée depuis plusieurs exercices», reconnaît Olivier de la Clergerie. Mais le résultat opérationnel courant devrait atteindre 10 millions d’euros et l’objectif est réaffirmé de franchir le cap des 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en mars 2018. Le leader de la high-tech online vient d’intégrer la liste des quarante PME-ETI européennes cotées innovantes composant le nouveau label «Tech 40». LDLC a trois magasins en propre (Paris, Lyon et Villefranche) et cinq boutiques franchisées. En 2015, douze franchises devraient être ouvertes et le groupe devrait en avoir quarante en 2018. La logistique reste donc un élément indispensable dans la progression de l’entreprise.