
© RFF/Giraud Philippe
"Devant la nécessité de réduire nos dépenses et conserver nos capacités d'investissement, il n'est pas envisageable que le Conseil général du Lot-et-Garonne participe au financement" des tronçons Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse de la LGV, "estimé entre 90 et 100 millions d'euros", a déclaré Pierre Camani. Il a souligné qu'"il ne s'agissait pas de remettre en cause le bien fondé de cette infrastructure" mais a insisté sur la nécessité de réduction des dépenses de sa collectivité. "Il n'est plus possible de réduire nos investissements dans nos routes et dans nos collèges pour participer au financement d'une infrastructure, certes nécessaire, mais qui ne relève pas de nos compétences", a-t-il fait valoir.
Le département avait participé à hauteur de 34 millions d'euros au financement du tronçon LGV SEA Tours-Bordeaux, dont les travaux ont débuté. Le tracé des 410 km de voies des futures LGV reliant Bordeaux à l'Espagne et Bordeaux à Toulouse a été arrêté le 9 janvier et une enquête d'utilité publique devrait être lancée en 2013 avant que villes et collectivités concernées par le tracé ne s'engagent à son financement.
Réaction en Midi-Pyrénées
Réagissant à la décision de M. Camani, le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, a envisagé une remise en cause de la participation des collectivités de sa Région au financement de la LGV Tours-Bordeaux. Selon M. Malvy, les propos de M. Camani ont l'apparence d'une "rupture de contrat". Les collectivités de Midi-Pyrénées ont en effet accepté de payer pour Tours-Bordeaux en comptant sur le fait que la ligne serait ultérieurement prolongée vers Toulouse ; en retour, celles d'Aquitaine (dont le Lot-et-Garonne) participeraient à la construction de Bordeaux-Toulouse, a fait valoir M. Malvy. "S’il y a rupture du contrat, pourquoi les collectivités de Midi-Pyrénées continueraient-elles à payer si déjà des collectivités locales d’Aquitaine engagées sur l’itinéraire font savoir qu’elles se retirent ?", a dit M. Malvy.
Le département avait participé à hauteur de 34 millions d'euros au financement du tronçon LGV SEA Tours-Bordeaux, dont les travaux ont débuté. Le tracé des 410 km de voies des futures LGV reliant Bordeaux à l'Espagne et Bordeaux à Toulouse a été arrêté le 9 janvier et une enquête d'utilité publique devrait être lancée en 2013 avant que villes et collectivités concernées par le tracé ne s'engagent à son financement.
Réaction en Midi-Pyrénées
Réagissant à la décision de M. Camani, le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, a envisagé une remise en cause de la participation des collectivités de sa Région au financement de la LGV Tours-Bordeaux. Selon M. Malvy, les propos de M. Camani ont l'apparence d'une "rupture de contrat". Les collectivités de Midi-Pyrénées ont en effet accepté de payer pour Tours-Bordeaux en comptant sur le fait que la ligne serait ultérieurement prolongée vers Toulouse ; en retour, celles d'Aquitaine (dont le Lot-et-Garonne) participeraient à la construction de Bordeaux-Toulouse, a fait valoir M. Malvy. "S’il y a rupture du contrat, pourquoi les collectivités de Midi-Pyrénées continueraient-elles à payer si déjà des collectivités locales d’Aquitaine engagées sur l’itinéraire font savoir qu’elles se retirent ?", a dit M. Malvy.