LGV Tours-Bordeaux : des attentes "diverses et contradictoires"

Les attentes des élus sont "diverses et parfois contradictoires", a indiqué l'ancien ministre du Travail Jean Auroux, nommé médiateur par le gouvernement et la SNCF dans le dossier de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, pour faire le lien avec les collectivités locales. Il achève mercredi 11 mars ses rencontres avec les cinq régions concernées, et a rencontré les élus d'Angoulême, Poitiers, La Rochelle, Toulouse.
Plusieurs collectivités ont suspendu leurs paiements pour demander des dessertes. Sur quoi portent les discussions ?
Il faut concilier la logique "grande vitesse égale grande distance" avec la logique de desserte locale, qui est attendue par un certain nombre de villes. Il m'appartient dans ces discussions, de trouver le point d'équilibre entre des attentes diverses et parfois contradictoires. Tout le monde essaie de tirer un peu la couverture à soi, avec des revendications qui sont parfois formelles, on est à la veille d'élections départementales, pas très loin d'élections régionales... Si j'additionne tout ce qui m'est demandé, il faudrait deux lignes TGV ! J'ai été frappé par l'attachement de tous mes interlocuteurs au ferroviaire. J'ai le souci de rencontrer tous ceux qui le souhaitent : départements, communautés d'agglomération, maires, conseillers généraux, parlementaires, associations. L'argent non versé par les collectivités est généralement mis sous séquestre. C'est un élément du débat. C'est tout le secteur Atlantique qui va bénéficier d'une voirie nouvelle. Il faut regarder la dynamique que ça peut créer pour une région.

Quel sera votre calendrier des semaines et mois à venir ?
Je dois rendre mes propositions fin juin. La SNCF a accepté que je sois assisté par des experts d'une société suisse. Je ferai des propositions, et elles seront étudiées. Il faut qu'on aille relativement vite maintenant, dans la mesure où nous devons préparer les sillons et les services, depuis les matériels jusqu'à l'organisation des personnels.

Quelle réorganisation du transport ferroviaire doit être menée sur la façade atlantique ?
Il faudra reconfigurer, actualiser les dessertes compte tenu de cette donnée grande vitesse. La ligne classique va rester, et va servir aussi. Je n'exclus pas qu'on réfléchisse au fret. Sur le plan financier, il y a aussi la difficulté prévisible d'un déficit pour la SNCF. Il y a eu une convention de financement, une convention de dessertes, dans laquelle on a imposé un certain nombre de contraintes à la SNCF. D'autre part, les péages seront plus élevés, puisque sur les lignes existantes, l'amortissement est fait. Dans l'état actuel des choses, la SNCF prévoit un déficit.

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