
Pierre Graff, actuel PDG d'ADP © ADP
La CFTC a déploré mercredi 12 septembre la lenteur du processus de sélection du successeur du PDG d'Aéroports de Paris (ADP), Pierre Graff, qui atteint la limite d'âge en novembre (65 ans). La CFTC rejoint ainsi les critiques déjà formulées par Serge Gentili, administrateur FO représentant les salariés, et regrette "l'expectative" dans laquelle sont plongés les salariés et appelle à une "accélération du processus de désignation". "Actuellement, deux mandataires sociaux président aux destinées du groupe, l'actuel PDG, Pierre Graff, et François Rubichon, directeur général délégué", rappelle la CFTC. Celle-ci se dit "très circonspecte sur les probables conséquences sociales induites pour ce groupe, s'il voyait ainsi les deux mandataires sociaux quitter l'entreprise simultanément, ceci créant sans nul doute un sentiment d'apesanteur en matière de gouvernance qui serait déstabilisant pour tous les collaborateurs". "Même si les affaires courantes ne se voyaient pas impactées par ces départs, le résultat du parachutage d'un ou deux proches du chef de l’État dans un environnement aussi complexe ne peut être neutre", poursuit le syndicat. Plusieurs noms circulent pour prendre la tête du gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly, dont celui de Jean-Marc Janaillac, un des dirigeants de la RATP, aux côtés de celui du numéro 2 d'ADP, François Rubichon, qui ne cache pas son envie de prendre les rênes de l'entreprise. Plus récemment, le directeur financier d'ADP, Laurent Galzy, et la directrice générale d'Air France Cargo, Florence Parly, ont été cités. Une autre option est possible : la convocation d'un conseil d'administration exceptionnel afin de modifier les statuts d'ADP et permettre ainsi à M. Graff de réaliser l'intégralité de son mandat et de rester aux commandes jusqu'en 2014.