La CGT dénonce un "véritable chantage" avec Transavia

La CGT d'Air France a dénoncé jeudi 9 octobre un "véritable chantage" de la direction, qui faute d'accord avec les pilotes sur sa filiale low-cost Transavia, s'appuierait sur une nouvelle compagnie "directement rattachée à la holding", où il n'y a pas d'instances représentatives.
Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a reçu jeudi 9 octobre la CGT, premier syndicat toutes catégories. "Il nous a annoncé qu'il allait créer une nouvelle entité baptisée «Transavia Développement», qui serait rattachée directement à la holding Air France-KLM", a relaté Mehdi Kemoune, représentant CGT au CCE. Pour accélérer le développement de sa filiale à bas coût, à l'origine de la grève de quatorze jours menée en septembre par les pilotes, la direction cherche à renégocier au plus vite l'accord signé avec les pilotes à sa création, en 2007. À défaut, elle avait menacé de dénoncer l'accord et laissé entendre, jusqu'ici très vaguement, qu'une nouvelle structure pourrait être substituée à l'actuelle Transavia France. Depuis mercredi 8 octobre, elle reçoit les syndicats un à un en réunion bilatérale.
Selon la CGT, la direction s'appuiera sur "Transavia Développement si les pilotes ne signent pas de nouvel accord". "C'est un véritable chantage à la signature et une remise en cause du dialogue social qui risque de générer de grandes tensions", a déclaré Mehdi Kemoune. Si une nouvelle filiale était créée et rattachée à AF-KLM, "les syndicats n'auraient plus leur mot à dire puisqu'il n'y a pas d'instance représentative du personnel au niveau de la holding", a-t-il ajouté. Après sa rencontre avec le PDG, la CGT affirme n'être pas sortie plus rassurée sur le sort des emplois à Air France. "La direction ne nous a toujours pas démontré que le développement de Transavia ne cannibaliserait pas nos lignes Air France", affirme Mehdi Kemoune.

Abandon de Transavia Europe

La grève de deux semaines des pilotes d'Air France, opposés aux conditions de développement de Transavia, a coûté très cher à la compagnie qui a évoqué un impact de 500 millions d'euros entre grève et demande faible, campagnes promotionnelles pour "ramener les clients", etc. La compagnie avait abandonné pendant la grève son projet de compagnie low-cost paneuropéenne, Transavia Europe, devant la levée de boucliers des syndicats, inquiets d'une possible délocalisation des emplois français.

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