La CGT veut des investissements pour relancer les ports français

Le syndicat FNPD-CGT a publié un document d'analyses et de propositions pour relancer l'activité des ports français, après les réformes qu'il estime inefficaces. Sans surprise, la protection de l'emploi portuaire et la relance de l'investissement industriel en sont les grands principes.
Le premier syndicat de travailleurs portuaires s'est signalé à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle. La Fédération nationale des ports et docks CGT (FNPD-CGT) a voulu interpeller les candidats des différentes échéances électorales à l'aide d'un document intitulé "Relance des ports français, de la parole aux actes : «l’urgence»".
Le texte rappelle en préambule que le secteur portuaire français a fait l'objet de trois grandes réformes : la transformation du régime de travail des dockers (1992), le transfert au 1er janvier 2007 des ports d’intérêt national métropolitains aux collectivités locales (2004) et, en 2008, le recentrage des missions des ports, l'évolution de leur gouvernance et l'unification de la manutention portuaire.
Or, pour la FNPD-CGT, ces trois réformes n'ont apporté aucune amélioration à la compétitivité des ports français. Elle en veut pour preuve que leur trafic a reculé entre 2008 et 2015 : - 15,8 % pour les trois premiers ports, - 14,4 % pour les GPM et - 12,1 % pour les vingt premiers ports. Le syndicat admet un changement dans la répartition des tonnages par segment de trafic. Il relève que la part des vracs liquides est passée de 50 % en 1996 à 40 % aujourd’hui et les marchandises diverses de 25 à 38 %, grâce à une croissance de 75 % en vingt ans.
Mais il constate aussi que les trafics globaux n'ont progressé que de 15 % dans ce laps de temps, soit une croissance moyenne inférieure à 1 %, "une évolution insuffisante, bien en deçà des ports européens et de la production nationale".

Pour une stratégie nationale

La FNPD met en avant les bons résultats des sociétés de manutention mais regrette un manque d'investissement pour une activité portuaire qui générerait de près ou de loin 500.000 emplois, "soit un chiffre supérieur à celui de l’industrie automobile".
L'organisation a la même position vis-à-vis des Grands Ports maritimes : "La plupart des GPM affichent des taux de résultat net de près de 12 % du chiffre d’affaires, ce qui démontre que les emplois, la masse salariale ou plus globalement les effets de la Convention collective nationale unifiée ne constituent pas, en soi, un handicap économique". Pour le syndicat, leur faible endettement leur donne les moyens d'investir davantage, citant "les indicateurs de l'Agence de participations de l'État qui montrent que les activités de notre secteur ne pèsent que 0,4 % de l’endettement des entreprises ou activités détenues par l’État".
Il dénonce ainsi "le prisme gestionnaire" présidant dans les GPM : "Les ports n’ont pas vocation à générer du profit ; simplement à s'assurer que les ressources engendrées par les activités portuaires soient réallouées dans les besoins d'investissement nombreux de nos places portuaires".

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