La Chine a jeté les bases d'un corridor ferroviaire

La Chine a jeté les bases d'un corridor stratégique menant de la Grèce au cœur de l'Europe, projet auquel se sont ralliées la Hongrie, la Serbie et la Macédoine, et qui permettra au géant asiatique d'accroître ses échanges commerciaux avec le Vieux Continent.
La Chine, la Hongrie et la Serbie ont signé mercredi 17 décembre un accord sur la construction d'une voie ferrée pour trains à grande vitesse reliant Belgrade à Budapest, Pékin ambitionnant ainsi de relier le port grec du Pirée et le centre de l'Europe, par une voie ferrée qui passe par les Balkans. Il y a six ans, Pékin a acquis par l'intermédiaire de son géant Cosco deux terminaux du port du Pirée, alors que 80 % du commerce de la Chine avec le Vieux Continent se fait par la mer. Ce développement a été accompagné par une montée en puissance de la coopération entamée avec la compagnie de chemin de fer grecque Trainose pour le transport de fret. "Le projet s'est étendu à la Macédoine. Les chemins de fer et le port grec y participent déjà ce qui nous permettra de construire ensemble une voie rapide par terre et par mer entre la Chine et l'Europe", a déclaré le Premier ministre chinois, Li Keqiang. La voie ferrée Budapest-Belgrade "sera bénéfique pour la Hongrie et la Serbie et va sceller la mise en place" de ce corridor, a déclaré Li Keqiang après la signature de cet accord, projet phare du troisième sommet annuel entre la Chine et les pays de l'Europe centrale et de l'Est accueilli par Belgrade. Les détails de l'accord n'étaient pas disponibles dans l'immédiat, mais selon la presse locale, le coût des travaux de cette voie ferrée s'élèverait à 1,5 milliard d'euros. Li Keqiang a assuré que la construction de cette voie ferrée serait "achevée en deux ans", d'ici 2017 et qu'elle permettra "de faire passer la vitesse des trains de 40 km/h actuellement a 200 km/h". "La voie ferrée va améliorer les relations entre la Chine et l'Europe et elle sera construite en accord avec les normes européennes", a-t-il assuré.
La conclusion de cet accord "montre que la Chine et l'Europe ont trouvé les moyens de coopérer dans les décennies à venir", a fait valoir le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Ce dernier a salué la volonté de participer à ce projet de la Macédoine, pays qui se trouve sur le tracé de ce corridor Nord-Sud reliant la Hongrie à la Grèce en passant par la Serbie. Une fois la voie ferrée construite, les trains mettront un peu moins de deux heures et demie, au lieu de huit heures actuellement, pour relier les deux capitales, a précisé le Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic. D'ici fin janvier 2015, "la Serbie, la Hongrie et la Macédoine vont présenter en commun au gouvernement chinois une proposition sur les manières de financer la construction de cette voie ferrée", a fait valoir Aleksandar Vucic, précisant que les modalités de financement ne devaient pas nécessairement être les mêmes pour les trois pays.

Transport ferroviaire

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15