La Chine veut une "route de la soie polaire" dans l'Arctique

La Chine a annoncé vouloir développer les voies de transport maritime dans l'Arctique, parlant de "route de la soie polaire", en référence à son ambitieux projet d'infrastructures à l'international.
L'Arctique est la région qui entoure le pôle Nord. Géographiquement, six pays la bordent : la Russie, le Canada, les États-Unis (avec l'Alaska), le Danemark (avec le Groenland), l'Islande et la Norvège. Cet espace, situé donc loin des frontières chinoises, est cependant stratégique. Riche en réserves d'hydrocarbures, il pourrait devenir une voie majeure pour le transport maritime en cas de fonte suffisante des glaces dans la zone.

De nouvelles infrastructures

C'est dans ce contexte que la Chine a présenté le 25 janvier son programme pour l'Arctique dans un "livre blanc". Il s'agit d'une première : jamais Pékin n'avait évoqué de façon aussi transparente ses ambitions dans cette région polaire.
Parmi les objectifs dévoilés, l'extension plus au nord des "Nouvelles routes de la soie", le colossal projet d'infrastructures chinois lancé en 2013 et destiné à relier la Chine, l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Ce programme initié par le président Xi Jinping, destiné à construire routes, ports, voies ferrées et parcs industriels, doit couvrir 65 pays, pour un investissement de plus de 1.000 milliards de dollars.
Objectif désormais de la Chine, travailler avec d'autres pays afin "d'édifier une route de la soie polaire grâce au développement de voies de transport maritime dans l'Arctique", souligne le livre blanc. "Une initiative de coopération stratégique majeure", a estimé Kong Xuanyou, un vice-ministre des Affaires étrangères. Selon lui, Pékin est actuellement en discussion avec Moscou à ce sujet. La route maritime de l'Arctique a encore progressé cette année.

Acteur majeur

La Chine encourage par ailleurs ses entreprises à construire des infrastructures dans l'Arctique, et à y mener des missions d'essai pour découvrir de nouvelles routes maritimes. Pékin n'a cependant aucune ambition d'y mener des opérations d'extraction de gaz à grande échelle, a assuré Kong Xuanyou.
"Au début, il y avait une certaine opposition aux activités chinoises dans l'Arctique, souligne Anne-Marie Brady, spécialiste de la politique polaire chinoise à l'université de Canterbury, en Nouvelle-Zélande. Mais la Chine a travaillé dur pour obtenir des soutiens. Ce livre blanc montre à quel point elle a aujourd'hui confiance en elle. Selon Anne-Marie Brady, Pékin est désormais considéré comme un "acteur du monde polaire".

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