La Colombie-Britannique veut bloquer l'extension d'un oléoduc

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé jeudi 10 août explorer des moyens légaux pour s'opposer à une décision fédérale de tripler la capacité de l'oléoduc Trans Mountain de la société américaine Kinder Morgan. Le gouvernement social-démocrate provincial, qui a succédé le mois dernier aux libéraux, a engagé un ancien juge de la cour suprême de la Colombie-Britannique pour contester cette décision devant les tribunaux au cours d'audiences prévues "dès l'automne", a annoncé George Heyman, ministre provincial de l'Environnement. Fin novembre 2016, le Premier ministre, Justin Trudeau, avait donné le feu vert à plusieurs projets d'augmentation des capacités de transport du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta, pour en faciliter l'exportation notamment vers les marchés asiatiques. Le projet Trans Mountain vise à construire un oléoduc sur un millier de kilomètres entre Edmonton, capitale de l'Alberta, et Burnaby en Colombie-Britannique, dans la proche banlieue de Vancouver, pour passer la capacité du réseau existant de 300.000 à 890.000 barils de pétrole par jour. "Notre gouvernement a été clair et cohérent sur le fait que l'extension du pipeline Kinder Morgan n'est pas dans le meilleur intérêt de la Colombie-Britannique", a estimé George Heyman dont le parti avait promis de s'opposer au projet lors de la campagne électorale victorieuse au printemps.
Pour le ministre de l'Environnement, le gouvernement de la province de la côte pacifique est prêt "à utiliser tous les outils disponibles pour défendre la côte de la Colombie-Britannique contre la menace de la hausse du trafic des cargos pétroliers". Les autochtones et les écologistes s'opposent à ce projet en raison des risques environnementaux. Ils craignent notamment qu'une fuite de pétrole n'endommage le fragile écosystème côtier de la province, qui abrite notamment des espèces protégées. George Heyman a annoncé sa volonté d'effectuer des consultations avec les populations autochtones potentiellement affectées par les travaux d'élargissement de cet oléoduc qui doivent débuter avant la fin de l'année. Le triplement de la capacité du Trans Mountain, qui doit se faire en majeure partie le long de l'oléoduc existant, nécessite également l'ajout d'équipements comme des stations de pompage ou des réservoirs, la remise en service d'un oléoduc de 193 km et l'agrandissement du terminal maritime Westridge.

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