La Croatie ne sauvera pas le constructeur naval Uljanik

Le gouvernement croate a renoncé à soutenir sa plus grande société de construction navale Uljanik group, en proie à de graves problèmes financiers et qui semble se diriger vers la faillite. "Le plan de restructuration ne semble pas viable. Le prix est trop élevé pour nos contribuables", a déclaré le Premier ministre Andrej Plenkovic le 28 mars. Le coût de la restructuration est estimé à un milliard d'euros. Le gouvernement reste "ouvert à d'autres options", a-t-il ajouté sans autre précision. L'État détient 25 % des parts d'Uljanik, les salariés un peu moins de 50 %.
Le groupe, qui gère deux chantiers, "Uljanik" à Pula et "3 Maj" à Rijeka, deux ports dans le nord de l'Adriatique, emploie environ 4.000 personnes et se trouve au bord de la faillite depuis des mois. Ses ouvriers sont en grève pour réclamer les salaires qui leur sont dus. La justice doit décider le 18 avril de l'avenir du chantier "3 maj". Aucune date n'a encore été fixée pour "Uljanik".
Le 26 mars, douze personnes liées à Uljanik group, et soupçonnées d'avoir causé des pertes de plus de 130 millions d'euros à l'entreprise ont été arrêtées, après une enquête de plusieurs mois. La restructuration du secteur de la construction navale avait été un des principales demandes faites à la Croatie pour adhérer en 2013 à l'Union européenne. Ce secteur emploie 7.000 personnes en tout, mais assure indirectement du travail à des milliers de sous-traitants.
Deux grands chantiers navals, Brodotrogir et Brodosplit, ont déjà été privatisés. Des spécialistes estiment que l'État a dépensé à ce jour environ 4 milliards d'euros pour sauver ce secteur qui représente actuellement 2 % du PIB.

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