La FNAUT fustige la politique nationale des transports

À quelques exceptions près, la politique des transports menée par le gouvernement Ayrault est désavouée par la Fédération nationale des associations d'usagers des transports. Fiscalité, infrastructures, décentralisation et réforme ferroviaire : la FNAUT critique des décisions prises, selon elle, au profit de la route.
Habituée à des positions tranchées voire parfois extrêmes, la FNAUT dresse un bilan sans concession de l'action du gouvernement Ayrault dans le domaine des transports. D'une manière générale, elle relève "le manque d'intérêt du gouvernement pour le secteur, son impréparation, son absence de vision de l'intérêt général, et sa faiblesse face aux nombreux lobbies qui cherchent à l'influencer". L'introduction donne le ton d'un constat où "la situation des transports collectifs terrestres, ferroviaires en particulier", commencerait "à se dégrader" accompagnée "d'un grand retour de la route".
Pour justifier sa position, la FNAUT fait tout d'abord l'examen des évolutions fiscales. Déplorant la hausse de la TVA sur les transports collectifs et la prudence des pouvoirs publics quant à la contribution climat-énergie, elle dénonce en outre "la suspension sine die de l'écotaxe". À quelques contre-vérités près sur ses objectifs, comme "le remplacement de la taxe à l'essieu", la fédération s'inspire du cas allemand. Ainsi, elle demande son application "en priorité aux camions français et étrangers de plus de 12 tonnes qui effectuent des parcours de longue distance et dont les chargements peuvent souvent être reportés sur le rail".

"Grand retour de la route"

Citant les "bonnes" décisions prises sur les dossiers du Grand Paris, des TCSP, de la régénération du réseau ferré, et des autoroutes ferroviaires, la FNAUT est plus tempérée au sujet des infrastructures. Saluant globalement les projets de LGV retenus par la commission Mobilités 21, elle concentre ses critiques sur la relance de plusieurs programmes routiers. "Des décisions absurdes car les routes et autoroutes existantes sont engorgées par un trafic de proximité. Ce trafic ne pourra être qu’être détourné des transports collectifs ferroviaires et routiers plus efficaces". Et de conclure : "La route on agit, le rail on réfléchit".
Opposant historique de la liaison fluviale Seine-Nord, la FNAUT se prononce une nouvelle fois contre le canal jugé "surdimensionné et ruineux" à partir des seules évaluations faites par la CGEDD et l'IGF.

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