La FNTR appelle à une "alternative ferroviaire" dans les Alpes

La FNTR appelle au développement d'un service intermodal de transport de fret sur la ligne ferroviaire franco-italienne existante, afin de réduire la circulation des poids lourds dans les Alpes.
La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) appelle à une "alternative ferroviaire" dans les Alpes. Dans un courrier adressé le 6 février à la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, cosigné avec l'association de protection de l'environnement Les amis de la Terre, le syndicat patronal du transport routier se dit favorable à la constitution d'un groupe de travail pour "qualifier" les "moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette offre".
Selon les deux organisations, les différentes études menées sur la ligne Chambéry-Modane-Turin montrent que "l'alternative ferroviaire" est compétitive vis-à-vis du trafic routier dans les Alpes "pour autant qu'elle réponde à la demande de régularité et de qualité". "L'objectif, c'est d'avoir une réflexion sur la manière d'avoir une meilleure utilisation des infrastructures existantes, qui marchaient mais qui marchent moins", dit Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. "On peut par exemple réfléchir aux tarifs des sillons, qui sont soumis à des péages de plus en plus chers", ajoute Florence Berthelot.
Cette offre de navettes régulières permettrait "aux transporteurs français de relocaliser l'emploi de conducteurs routiers" et de créer "des emplois pérennes", avancent dans cet appel la FNTR et Les amis de la Terre. "Ce service répondrait aux attentes de la population en matière d'amélioration de la qualité de l'air", font-ils également valoir.

120 trains de fret en 1980 contre 20 aujourd'hui

"On entend dire partout que, si le report modal des marchandises sur le ferroviaire ne se fait pas, c'est à cause du lobby routier. Mais c'est faux", souligne Daniel Ibanez, membre de la commission de suivi des Assises de la mobilité pour Les amis de la terre. "La Commission européenne le dit : la voie ferroviaire sur cet axe-là est 30 % moins chère que la route car les péages autoroutiers des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus sont très chers", ajoute le responsable associatif, par ailleurs farouche opposant au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin.
Dans les années 1980, 120 trains de fret et 40 trains de voyageurs circulaient chaque jour par sens de circulation sur cette ligne. "Aujourd'hui, il passe 20 trains de fret par jour et 3 TGV de voyageurs", affirme Daniel Ibanez, en soulignant que la capacité de la ligne "n'a pas bougé". Selon lui, c'est "un million de camions" qui pourraient être retirés des routes alpines si la ligne était exploitée au maximum de ses capacités.

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