La Fnam, la principale organisation professionnelle du transport aérien, a déclaré être hostile à la privatisation de l'aéroport Toulouse-Blagnac annoncée en juillet par le gouvernement, craignant des abus de position dominante dommageables à l'ensemble de la filière.
La Fnam est opposée à la privatisation de l'aéroport Toulouse-Blagnac. Jeudi 11 septembre, la fédération, qui regroupe environ 370 entreprises du secteur aérien, a mis en garde contre une décision qui pourrait entraîner "une hausse des billets d'avion" et "une limitation des investissements aéroportuaires nécessaires au développement du trafic". La privatisation, en raison du monopole géographique naturel, pourrait aussi entraîner "une dégradation possible de la qualité de services fournie aux passagers", poursuit-elle. Le gouvernement, qui cherche à renflouer les caisses du pays, avait annoncé le 11 juillet avoir engagé une procédure pour céder les 60 % détenus par l'État dans l'aéroport Toulouse-Blagnac, lui permettant de céder immédiatement jusqu'à 49,99 % du capital. Le nom de l'acquéreur devrait être annoncé en novembre. Fin juillet, Aéroports de Paris (ADP) avait déclaré envisager de déposer une offre pour une prise de participation. Toulouse-Blagnac a accueilli 7,56 millions de passagers en 2013. En dehors de 2009, le trafic n'a cessé d'y croître régulièrement depuis 2003.
