La France a accru son déficit dans ses échanges avec l'étranger

Une situation préoccupante pour la compétitivité de la France : l'érosion de son excédent dans les services et la perte de parts de marché à l'export ont nettement creusé en 2016 son déficit en matière de transactions courantes avec le reste du monde. Le déficit courant de l'Hexagone s'est établi à 19 milliards d'euros, contre 9,6 milliards en 2015, ce qui représente 0,9 % du produit intérieur brut (PIB), a annoncé la Banque de France (BdF) le 12 mai.
Un "point de vigilance sur la compétitivité de l'économie française", pour le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. La balance des transactions courantes va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis de longues années en France.
Du côté des transports, la France souffre d'un "déficit croissant sur le transport routier en raison de la concurrence des transporteurs de l'Est de l'Europe" et de la "concurrence des compagnies aériennes low-cost".
Par ailleurs, le déficit des biens s'est dégradé en 2016 pour atteindre 26,8 milliards d'euros (contre 25 milliards en 2015), malgré une amélioration de la facture énergétique de 8 milliards d'euros. Hors énergie, le solde a baissé de près de 10 milliards mais reste excédentaire de 3,1 milliards d'euros. Cette dégradation tient notamment à des "pertes de parts de marché de l'appareil exportateur français" vis-à-vis des principaux partenaires de l'Hexagone, explique la BdF. François Villeroy de Galhau prédit toutefois pour 2017 "un relatif rebond des exports", compte tenu du rebond économique de la zone euro et de l'économie mondiale.
Éléonore Dermy

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