La France dépasse les 90 % de remplissage de stocks de gaz pour l'hiver

La France avait rempli le 25 août à 90 % ses stocks de gaz pour l'hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). Le pays est en bonne route pour tenir ses objectifs afin d'affronter de potentielles pénuries d'énergie liées à la guerre en Ukraine.
L'objectif du gouvernement est de parvenir à remplir les capacités de stockage du pays en gaz naturel à 100 % d'ici novembre, alors que le robinet des exportations russes vers les pays occidentaux qui soutiennent l'Ukraine se tarit progressivement et que les cours du gaz en Europe brisent des records. Le prix évoluait à plus de 300 euros le mégawattheure le 24 août matin, à des niveaux historiques, plus vus depuis le début de l'invasion russe.
Gazprom a depuis le début de la guerre en Ukraine arrêté les livraisons de gaz dans plusieurs pays européens et a drastiquement baissé en juin ses livraisons à l'Europe via le gazoduc Nord Stream. En France, dans le détail, les stocks de Teréga, l'un des deux gestionnaires du réseau de transport de gaz du pays, étaient à 91,21 % de leur capacité, quand ceux de Storengy, filiale d'Engie, en étaient à 89,67 %, selon le site de l'AGSI. Des stocks à 100 % équivaudraient à plus de 25 % de la consommation annuelle de gaz en France.
Les stockages stratégiques de l'Allemagne sont remplis à 81,07 % selon le site AGSI. Outre la France, seuls quatre pays européens sur 27 sont à plus de 90 % : le Portugal (100 %), la Pologne (99,56 %), la Suède (90,8 %) et le Danemark (93,76 %).

Remplir les stocks à 100 %

Tous les pays ont rempli leurs cuves à plus de 50 %, les moins bien lotis étant la Lettonie (55 %) et la Bulgarie (59 %). La France, pour qui le gaz naturel représentait 15,8 % de la consommation énergétique totale en 2020, s'estime dans une situation plus "favorable" que ses voisins. Elle compte sur des stocks de gaz remplis au maximum et sur un nouveau terminal méthanier dès l'an prochain pour recevoir des importations de gaz liquéfié d'autres pays que la Russie.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait indiqué durant l'été que l'objectif du gouvernement était de remplir les stocks à 100 % "avant le premier novembre", alors que les opérateurs ont d'habitude pour obligation de remplir ces réserves à 85 % à cette date. Le pays semble désormais largement en avance sur cet objectif stratégique. D'autant plus que "c'est sur la question du gaz russe que se jouera une partie de la croissance en Europe dans les mois qui viennent" et le risque de récession, a affirmé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. "Tout va dépendre des décisions de Vladimir Poutine sur le gaz, a-t-il ajouté. Si jamais il décide de couper le gaz pour l'UE et la zone euro, nous évaluons l'impact sur la croissance, pour la seule France, à un demi-point de PIB, et sans doute davantage pour d'autres économies plus dépendantes du gaz russe que nous."

 

Énergie

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15