
Remise du trophée "Port" à Haropa © BP2S
Si le Bureau de promotion du shortsea shipping (BP2S) a obtenu le lancement d'une mission ministérielle sur le GNL présidée par Jean-François Jouffray, le chemin à parcourir est "encore long et les ports français ont pris un retard de deux à trois ans par rapport à leurs concurrents nord-européens".

Antoine Person, président du BP2S © BP2S
Pour Antoine Person, l'accès au GNL comme carburant maritime est capital. "Avec une échéance fixée à 2015, le soufre est un aiguillon face aux enjeux environnementaux de notre profession. La réglementation est appelée en effet à se renforcer et à s'étendre à d'autres polluants. Après le soufre, le shortsea et le transport maritime en général seront confrontés à des limites d'émission de particules, d'oxydes d'azote ou de CO2. Seul le GNL permet aujourd'hui de répondre à ces défis". En observateur avisé, le président constate que, dans les ports du Benelux et allemands, la définition des règles de soutage du GNL est déjà très avancée. "Il s'agit de problématiques pratiques et opérationnelles. Si la France ne s'engage pas très rapidement dans cette voie, ses ports souffriront d'un désavantage certain de compétitivité car 2015 c'est demain".
Solutions de report modal sur la table
Un retard identique est déploré dans l'emploi des "Euroconteneurs 33 palettes". "Cet outil multimodal est déjà adopté par de nombreux chargeurs et armateurs dans le shortsea dans le Nord de l'Europe". Autre cheval de bataille, la définition d'un document unique adapté au transport maritime à courte distance. "À l'instar du camion qui en Europe franchit les frontières sans obstacle, il est indispensable pour le développement du shortsea, dont les autoroutes de la mer, de concevoir un document de transport multimodal. Son but est de préciser les droits et obligations de chacun, et d'accélérer le passage portuaire. Ce document unique procurerait à la mer une plus forte attractivité, et constitue à ce titre un levier en faveur du transfert modal".
Solutions de report modal sur la table
Un retard identique est déploré dans l'emploi des "Euroconteneurs 33 palettes". "Cet outil multimodal est déjà adopté par de nombreux chargeurs et armateurs dans le shortsea dans le Nord de l'Europe". Autre cheval de bataille, la définition d'un document unique adapté au transport maritime à courte distance. "À l'instar du camion qui en Europe franchit les frontières sans obstacle, il est indispensable pour le développement du shortsea, dont les autoroutes de la mer, de concevoir un document de transport multimodal. Son but est de préciser les droits et obligations de chacun, et d'accélérer le passage portuaire. Ce document unique procurerait à la mer une plus forte attractivité, et constitue à ce titre un levier en faveur du transfert modal".
"Seul, le GNL permet de répondre aux défis environnementaux du shortsea"
Avec le même objectif, la mise en place de dispositifs de soutien financier est défendue pour accompagner le lancement d'autoroutes de la mer. Avec le projet "Ecomer" qui aborde également le financement des navires en qualité d'infrastructure de transport, le BP2S est force de propositions sur le sujet... qui n'attend plus qu'une volonté politique pour être concrétisé.
Lauréats de la "Nuit du shortsea"
Organisée par le BP2S à l'Aquarium de Paris le 5 décembre, la seconde édition de la Nuit du shortsea a réuni 150 acteurs du transport et de la logistique. À cette occasion, cinq trophées récompensant des initiatives en faveur du shortsea et de l'intermodalité ont été décernés par un jury de présidents composé de Raymond Vidil (Armateurs de France), Frédéric Moncany de Saint-Aignan (FFPM) et Patrick Bouchez (TLF). Le prix "Armateur" est revenu à GLD Atlantique pour l'autoroute de la mer Montoir-Gijón tandis que Castorama s'est vu attribuer le trophée "Chargeur" pour le développement de son activité maritime intraeuropéenne. Dans la catégorie "Port", la coopération entre Le Havre, Rouen et Paris au sein d'Haropa a été distinguée, et l’École du shortsea européenne 2E3S a reçu le prix de la meilleure initiative. Pour le lancement de la mission ministérielle sur le GNL comme carburant pour les navires shortsea, Jean-François Jouffray a été élu Personnalité de l'année.