La Grèce appelle à une mobilisation mondiale après la saisie de navires par l'Iran

Le 2 juin, les dirigeants de la marine marchande grecque ont appelé à une mobilisation mondiale pour faire libérer les équipages de deux pétroliers retenus par l'Iran dans le cadre d'un litige avec Athènes.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont saisi le 27 mai deux pétroliers battant pavillon grec dans le Golfe, quelques jours après qu'Athènes a déclaré qu'elle livrerait à Washington le pétrole iranien saisi sur un pétrolier russe en avril.

Ioannis Plakiotakis, le ministre grec de la Marine marchande, a réagi à l'occasion de l'inauguration du principal Salon grec du transport maritime, Posidonia : "Nous appelons toutes les nations à agir afin de mettre fin à cet incident inacceptable et de faire en sorte qu'il ne se reproduise pas." Il a qualifié l'incident de "menace" pour la sécurité du transport maritime et le commerce.
"La communauté maritime mondiale doit se mobiliser, les nations, tout le monde. Cette situation doit prendre fin", a aussi déclaré Melina Travlos, la présidente de l'Union des armateurs grecs, lors d'une conférence de presse inaugurale de Posidonia.

L’Allemagne, la France et les États-Unis condamnent

Le 2 juin, les garde-côtes grecs ont déclaré que les deux navires étaient amarrés au port iranien de Bandar et ont identifié neuf Grecs et un Chypriote à bord, sans donner d'information sur les autres nationalités de l'équipage.

L'Iran a précisé que les équipages des deux pétroliers étaient en "bonne santé" et n'étaient pas en détention. Les Gardiens de la révolution ont justifié la saisie des navires grecs en évoquant des "violations" qu'ils auraient commises, sans donner plus de détails.

Les ministères des Affaires étrangères allemand et français, dans des déclarations distinctes, ont condamné la saisie de ces navires et appelé Téhéran à les relâcher avec leur équipage. L'Iran a qualifié ces déclarations de "partiales" et d'"ingérence inappropriée". Téhéran a noté que la France et l'Allemagne protestent contre une saisie "légale" alors que ces pays "demeurent silencieux face à la saisie illégale (par la Grèce, ndlr) d'un navire" transportant du pétrole iranien. Les États-Unis ont également condamné cette "saisie injustifiée" qui constitue une "menace pour la sécurité maritime".

En vertu des sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine, les autorités grecques ont saisi le 19 avril au large de l'île d'Eubée le pétrolier russe Pegas, rebaptisé quelques jours plus tard Lana, transportant 115.000 tonnes de pétrole iranien. Il s’agit d’un pétrolier battant pavillon russe, selon les autorités grecques et les sites de navigation internationale, MaritimeTraffic et VesselFinder.

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