
© Franck André
La Méridionale a transporté 250.000 passagers en 2011, soit 20 % de plus que l'année précédente, sur «un marché Corse-continent en baisse de 1,7 % à cause des mauvais mois de juillet et d'août», précise Marc Reverchon, directeur général de la compagnie.
Dans le même temps, l'offre est revenue à des proportions plus raisonnables, après avoir connu une situation de surcapacité, notamment du fait du lancement par Moby Lines d'un service entre Toulon et Bastia en avril, finalement interrompu en février 2011. «En 2010, l'offre avait augmenté de 15 % pour un trafic en hausse de seulement 5 %», souligne le patron de La Méridionale. L'armateur estime à 8.400 passagers le gain de trafic imputable à la grève de 47 jours qui a touché la SNCM de février à mars 2011. Au final, sa part de marché sur le secteur passager s'est hissée à 8 % l'an dernier.
Des économies sur la manutention
Le trafic fret a augmenté de 15 %, à près de 782.000 mètres linéaires, sur un marché qui a, lui, globalement progressé de 6 %. Le conflit social à la SNCM a eu comme conséquences le report de 35.000 mètres linéaires et la part de marché sur ce secteur a atteint 39 %.
La compagnie a engrangé en 2011 un bénéfice de 4,5 millions d'euros malgré l'achat de son nouveau ropax, le «Piana», dont l'arrivée tardive pèsera sur les comptes de 2012. Le «Scandola», relégué depuis l'entrée en service du nouveau navire amiral fin décembre, doit être vendu malgré la difficulté de fixer un prix car «il n'y a pas de marché pour ce genre de navire».
Dans le même temps, l'offre est revenue à des proportions plus raisonnables, après avoir connu une situation de surcapacité, notamment du fait du lancement par Moby Lines d'un service entre Toulon et Bastia en avril, finalement interrompu en février 2011. «En 2010, l'offre avait augmenté de 15 % pour un trafic en hausse de seulement 5 %», souligne le patron de La Méridionale. L'armateur estime à 8.400 passagers le gain de trafic imputable à la grève de 47 jours qui a touché la SNCM de février à mars 2011. Au final, sa part de marché sur le secteur passager s'est hissée à 8 % l'an dernier.
Des économies sur la manutention
Le trafic fret a augmenté de 15 %, à près de 782.000 mètres linéaires, sur un marché qui a, lui, globalement progressé de 6 %. Le conflit social à la SNCM a eu comme conséquences le report de 35.000 mètres linéaires et la part de marché sur ce secteur a atteint 39 %.
La compagnie a engrangé en 2011 un bénéfice de 4,5 millions d'euros malgré l'achat de son nouveau ropax, le «Piana», dont l'arrivée tardive pèsera sur les comptes de 2012. Le «Scandola», relégué depuis l'entrée en service du nouveau navire amiral fin décembre, doit être vendu malgré la difficulté de fixer un prix car «il n'y a pas de marché pour ce genre de navire».
"Une offre conjointe avec la SNCM pour la prochaine DSP"
Concernant l'exercice en cours, Marc Reverchon estime avoir vécu «un début d'année plutôt bon» et ne voit pas la tendance s'inverser. La compagnie vise des économies sur la manutention, qui connaît de grands écarts de productivité entre la Corse et Marseille, en défaveur de cette dernière. La Méridionale a dénoncé le contrat qui la liait à Socoma pour réactiver la Compagnie méridionale de manutention (CMM), qui gère de ses opérations depuis janvier sur le port phocéen. Le directeur général espère réaliser 20 à 30 % d'économies sur un service qui lui coûte «8 euros du mètre linéaire à Marseille, contre 4,50 euros à Bastia et 5,10 euros à Ajaccio». La CMM a recruté un contremaître et utilise environ 40 salariés issus pour l'instant du groupement d'employeurs Gemest.
Contrairement à la SNCM, en conflit avec ses marins sur ce point, «Toulon ne fait pas partie de notre programme pour cette année, nous avons suffisamment à faire avec le renouvellement de la DSP», clame Marc Reverchon. Celle-ci est censée prendre fin le 1er septembre 2012 au lieu du 31 décembre 2013, suite à son annulation par la justice. L'Office des transports de la Corse devrait bientôt dessiner les contours de son nouveau cahier des charges sur la liaison maritime entre Marseille et l'île de beauté. On en attend une diminution de l'enveloppe publique et un allongement de la durée mais aussi une remise en cause du service estival et de la clause de sauvegarde, visés par le tribunal administratif, ainsi que de l'aide sociale au passager dénoncée par les délégataires du service public.
Francis Lemor, président du groupe Stef, actionnaire unique de La Méridionale, confirme qu'il prévoit toujours présenter une offre «conjointe et non solidaire» avec la SNCM, comme les deux compagnies s'y sont engagées.