La Méridionale se dit confiante pour le référé de la DSP corse

Dans l'attente du délibéré du tribunal administratif de Bastia sur le référé précontractuel déposé par sa filiale maritime La Méridionale, Stef confirme sa volonté d’intervenir sur les cinq lots de la future délégation de service public entre Marseille et la Corse. Le groupe se prépare à de nouveaux investissements pour se conformer aux règles de Marpol VI.
Lors de la présentation de ses résultats 2018, le 15 mars à Paris, Stef a confirmé sa volonté de candidater via La Méridionale aux cinq lots proposés lors de la prochaine délégation de service public (DSP) maritime entre Marseille et la Corse.
Après avoir rejeté en bloc la candidature de Corsica Ferries pour non-conformité (absence de version numérique), l'Office des transports de la Corse (OTC) n’a toutefois retenu la filiale maritime de Stef que sur trois lots desservant Bastia, Porto-Vecchio et L'Île-Rousse. "Nous sommes d’ores et déjà engagés à fournir la meilleure offre en termes de services, fiabilité et de compétitivité pour remporter ces trois lots", déclare Stanislas Lemor directeur général délégué du groupe.

Pour le maintien de la concurrence

S’agissant de la desserte d'Ajaccio et de Propriano, objet des deux autres lots, La Méridionale conteste les motifs qui ont conduit l’OTC à rejeter sa candidature. Souhaitant être réintégrée dans la phase dite de "négociations utiles" pour ces deux lots, la compagnie a déposé un référé précontractuel le 28 février devant le tribunal administratif de Bastia. Dans l’attente de sa décision le 19 mars, Stef se déclare "confiant" suite à l’audience tenue le 13 mars devant la juridiction. "Nous avons démontré que les navires qui seront affectés à ces services répondent au cahier des charges fixé et que l’ajout de prises reefers supplémentaires ne pose aucune difficulté avant le début de la nouvelle DSP, assure Stanislas Lemor. Dans l’intérêt de l'économie corse, nous sommes convaincus qu’il faut conserver une desserte maritime de qualité et compétitive au moyen de plusieurs compagnies ainsi qu’une concurrence et un équilibre entre elles".
De son côté, Corsica Ferries a également contesté la décision de l’OTC. Déboutée le 18 décembre 2018 par le tribunal administratif de Bastia, la compagnie a engagé un recours devant le Conseil d’État.

Un exercice stable

Dans le cadre de cette prochaine DSP qui débutera le 1er octobre 2019 pour une durée de quinze mois, la candidature de La Méridionale sur les cinq lots proposés prévoit l’exploitation, seule, de sept navires dont quatre affrétés. Tous devront répondre aux règles Marpol VI en Méditerranée sur la teneur en soufre des fumées des navires qui passera de 3,5 à 0,5 % au 1er janvier 2020.
Dans cette perspective, des tests de scrubbers sont en cours sur le "Piana". Si elle est concluante, cette solution sera adoptée sur la flotte de La Méridionale qui emploie 500 marins et personnels sédentaires. "Il s’agit d’un investissement qui s’élève à plusieurs millions d’euros", indique Stanislas Lemor, rappelant que la filiale maritime de Stef "a toujours été pionnière en matière de protection de l’environnement marin et d’amélioration de la qualité de l’air".
En 2018, l'activité de La Méridionale entre Marseille et la Corse a été stable avec une progression de 0,9 % du trafic de passagers et un repli de 0,4 % du fret. Son chiffre d'affaires s'est apprécié de 4,7 %, à hauteur de 112 M EUR, tandis que son résultat opérationnel s'est contracté de 6 % à 7,7 M EUR.

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