La Russie s'agrandit de 50.000 km2 en mer d'Okhotsk

Le territoire de la Russie s'est agrandi d'environ 50.000 km2 avec la publication samedi 22 août d'un décret du gouvernement qui étend le plateau continental russe en mer d'Okhotsk, dans l'Extrême-Orient russe, en vertu d'un arbitrage de l'ONU. Daté du 15 août, le document a été rendu public le jour d'une visite du Premier ministre, Dmitri Medvedev, dans les îles Kouriles, disputées avec le Japon et situées au sud-est de la mer d'Okhotsk, qui a provoqué la colère de Tokyo. Cette décision, qui intervient par ailleurs au moment où Moscou vient de réclamer la souveraineté sur une gigantesque partie de l'Arctique, a été validée l'an dernier par la commission de l'ONU chargée de déterminer les limites du plateau continental, a insisté le chef du gouvernement russe. "Cela signifie que nous pouvons développer notre plateau continental où se trouvent d'abondantes ressources en matières premières et d'abondants gisements énergétiques", a souligné Dmitri Medvedev. "Par conséquent, notre plateau continental s'est agrandi de 50.000 km2", a-t-il ajouté.
Le droit de la mer fixe actuellement la zone économique exclusive d'un pays à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes, lui donnant la souveraineté dans cette zone pour en exploiter les ressources. Au-delà, les eaux sont considérées juridiquement comme étant internationales. Un pays a toutefois le droit de revendiquer l'extension de sa zone économique exclusive au-delà des 200 milles traditionnels, et jusque dans une limite de 350 milles, en faisant entrer en ligne de compte, études géologiques à l'appui, les limites de son plateau continental qui s'étend sous les eaux. C'est en vertu de ce droit que Moscou vient de réclamer à l'ONU la souveraineté sur plus d'un million de kilomètres carrés dans l'Arctique, qui recèle de vastes réserves d'hydrocarbures, en présentant de nouvelles preuves près de quinze ans après le rejet d'une première requête.
La zone nouvellement attribuée dans la mer d'Okhotsk se situe au-delà des 200 milles mais se trouve cernée de territoires russes, entre la péninsule du Kamtchatka et l'île de Sakhaline riche en hydrocarbures. Elle était disputée depuis le début des années 90 quand la surpêche est devenue un problème dans la région. La Russie avait réclamé une première fois la souveraineté sur ce territoire en 2001 puis était revenue à la charge en 2013.
Cette nouvelle demande a été approuvée l'an dernier sans objection du Japon, qui a cependant répété à cette occasion considérer quatre îles Kouriles au sud du Kamtchatka comme lui appartenant.

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