Les grèves et les inondations du printemps ont coûté cher à la SNCF, qui enregistre sa première perte semestrielle depuis 2009, tandis que l'entretien du réseau ferré a de nouveau alourdi sa dette colossale.
Les vingt-trois journées de grèves des cheminots, étalées de mars à juin, "ont fortement dégradé les résultats" de la SNCF, qui a en plus supporté "les travaux consécutifs aux inondations" dans le centre et le nord de la France. Entre le manque à gagner, les remboursements et les pénalités, l'entreprise avait déjà évalué le coût des mouvements sociaux à 310 millions d'euros. SNCF Mobilités, chargé notamment de l'exploitation des trains, a payé le plus lourd tribu et n'a pu dégager l'habituel bénéfice compensant le déficit de SNCF Réseau, responsable des voies. Le groupe a par conséquent subi une perte nette de 159 millions d'euros sur six mois, malgré les économies réalisées grâce à ses "plans de performance".