La SNCF se donne 18 mois pour créer la 5e génération de TGV

La SNCF et le constructeur ferroviaire français Alstom ont présenté mercredi 7 septembre leur "partenariat d'innovation" destiné à concevoir d'ici fin 2017 la cinquième génération de TGV, qui pourrait entrer en service dès 2022.
La SNCF et Alstom se donnent dix-huit mois pour créer la cinquième génération de TGV. "On se donne dix-huit mois maximum pour concevoir un TGV", a déclaré Rachel Picard, directrice de Voyages SNCF - branche de l'entreprise publique chargée notamment de l'exploitation des TGV. Ce futur train, appelé à remplacer les premiers TGV orange mis en service sur la ligne Paris-Lyon dans les années 1980, ne sera pas plus rapide que les derniers modèles (320 km/h maximum), mais devra être "plus économe sur tous les plans".
La SNCF veut un TGV 20 % moins cher à l'achat - les versions récentes coûtent 30 millions d'euros pièce -, avec des frais de maintenance et une consommation d'énergie réduits de 25 %, et une capacité accrue de 20 %, soit "jusqu'à 700 personnes à bord". Ces trains, qui "vont rouler jusqu'en 2050", devront en outre proposer "des aménagements intérieurs qui peuvent changer rapidement et qui pourront évoluer dans le temps", a-t-elle ajouté.
La SNCF, qui évalue son besoin "entre 50 et 200 rames", a lancé mi-2015 un appel d'offres pour un "partenariat d'innovation", forme de contrat créée en 2014 qui permet de coupler un marché de recherche et développement puis d'éventuelles commandes sans passer par un nouvel appel d'offres. "Plusieurs entreprises se sont montrées intéressées par la démarche", a affirmé Pascal Desaunay, directeur du programme côté SNCF, sans préciser le nombre d'offres finalement déposées.

De l'activité pour 4.000 personnes

"La première phase sera financée à hauteur de 5 millions d'euros par la SNCF", a indiqué Jean-Baptiste Eymeoud, directeur d'Alstom France, soulignant que son entreprise "va dépenser beaucoup plus sur dix-huit mois". Une éventuelle commande ferme fournirait de l'activité à 1.500 salariés de huit des douze sites du groupe en France, et à plus de 4.000 personnes en comptant les sous-traitants, a-t-il estimé.
Ce marché est crucial pour les usines françaises d'Alstom, confrontées à une pénurie de commandes qui a conduit la direction a annoncer mercredi 7 septembre l'arrêt de sa production de trains à Belfort d'ici 2018. "Si à l'issue de la phase d'études il n'y avait pas de commande, on serait face à un drame industriel qu'on va essayer d'éviter", a assuré Pascal Desaunay.

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