La SNCF veut vendre 49 % de Geodis, selon la CGT-Cheminots

La SNCF, qui souffre de la crise sanitaire, veut vendre "49 % de Geodis", sa filiale commission de transport et logistique, "sur deux ans", affirme la CGT-Cheminots, premier syndicat du groupe ferroviaire.
"L'entreprise cherche entre 3 et 5 milliards d'euros de cash pour faire face à la pandémie car l'État ne nous aide pas", tandis qu'il aide "les autres entreprises du secteur : celles du BTP qui travaillent sur le réseau" ferroviaire, proteste Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots. "Résultat, le gouvernement oblige la SNCF à se cannibaliser", lance-t-il. Le groupe public ferroviaire "est en train de vendre Akiem et Ermewa" (respectivement filiales de location de locomotives et de wagons) et "demain, vendra probablement une grande partie de ses logements sociaux", "au moins les plus rentables", avant "dans un troisième temps une partie de Geodis", déclare-t-il le 12 novembre.

Rien pour les transporteurs

"Plus exactement, 49% des parts de Geodis vont être vendus sur deux ans", précise le syndicaliste. Et la crise sanitaire aura des conséquences sur les effectifs, prévient-il : en 2021, "on s'attend à une baisse de 1.300 emplois à SNCF Réseau" - du jamais-vu "depuis 5 ou 6 ans" dans cette structure, et "à au moins le triple" chez SNCF Voyageurs. Pour le responsable CGT, "les premières entreprises que l'État devrait aider, ce sont les siennes". Mais "il aide le privé", comme "l'aérien, l'automobile", et "laisse les acteurs publics se débrouiller", dénonce-t-il.

"Le gouvernement doit apporter une subvention d'au moins 4 milliards d'euros" à la SNCF, évalue le secrétaire général, alors que "la SNCF s'attend à 10 milliards d'euros de pertes commerciales en deux ans". Certes, l'exécutif a promis "4,7 milliards d'euros de financement mais cette aide passe par une recapitalisation qui sera effectuée annuellement pendant 4 ans", soit "un peu plus de 1,1 milliard par an qui iront à SNCF Réseau. Et donc, à la sous-traitance pour les travaux sur le réseau" ferroviaire, mais "pour le transporteur SNCF, rien n'est prévu", critique-t-il.
"Or la SNCF souffre de la décision de l'État de limiter les déplacements du fait de la crise sanitaire", ce qui "nous prive de ressources", souligne Laurent Brun. Compte tenu de "cette période de crise", il estime qu'"il faut repousser de plusieurs années l'ouverture à la concurrence", prévue par la dernière réforme ferroviaire. Quant à Jean-Pierre Farandou, depuis un an à la tête de la SNCF, si "son discours plaît" aux cheminots, "maintenant, il faut passer du discours aux actes. Ses 300 jours d'état de grâce sont terminés".

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