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Au cinquième rang mondial, ex-æquo avec le Brésil et la Corée du Sud, la chimie hexagonale est remontée "à un niveau d'activité tout à fait satisfaisant, qui correspond à celui de fin 2007-début 2008, avant la crise", a expliqué Olivier Homolle, président de l'UIC. Après un fort premier semestre et un "fléchissement relativement modéré" au second dû au climat économique dégradé, "nous sommes en croissance sensiblement plus forte que l'ensemble de l'Europe", qui n'a augmenté que de 1,1 %, a souligné M. Homolle. Cette progression s'explique par un redressement de l'activité industrielle et une consommation des ménages relativement résistante, des exportations "soutenues", avec un excédent commercial de 4,4 milliards d'euros, ainsi que par un fort dynamisme du secteur des savons, parfums et produits d'entretien. En outre, la comparaison avec la fin 2010 est flatteuse, car cette période avait été pénalisée par des mouvements sociaux et le blocage du port de Marseille.
Le chiffre d'affaires grimpe de 13 %
Le chiffre d'affaires de la chimie française a grimpé de 13 % à 86,7 milliards d'euros, mais cette progression plus forte que celle du volume d'activité s'explique par la remontée des cours du pétrole répercutée sur les prix des produits chimiques. Après deux années consécutives de solide redressement en 2010 et 2011, le secteur devrait ralentir en 2012 pour renouer avec des niveaux de croissance plus classiques. L'UIC mise sur une hausse de l'activité de 1,8 %, quand celle de l'Europe est attendue à 1,5 %. "Le début de l'année est plutôt bon", a rapporté M. Homolle, même si l'incertitude économique et son impact sur la demande en produits chimiques demeure. L'année 2012 "marquera une consolidation de l'activité à un niveau élevé", assure néanmoins le président de l'UIC.
Le chiffre d'affaires grimpe de 13 %
Le chiffre d'affaires de la chimie française a grimpé de 13 % à 86,7 milliards d'euros, mais cette progression plus forte que celle du volume d'activité s'explique par la remontée des cours du pétrole répercutée sur les prix des produits chimiques. Après deux années consécutives de solide redressement en 2010 et 2011, le secteur devrait ralentir en 2012 pour renouer avec des niveaux de croissance plus classiques. L'UIC mise sur une hausse de l'activité de 1,8 %, quand celle de l'Europe est attendue à 1,5 %. "Le début de l'année est plutôt bon", a rapporté M. Homolle, même si l'incertitude économique et son impact sur la demande en produits chimiques demeure. L'année 2012 "marquera une consolidation de l'activité à un niveau élevé", assure néanmoins le président de l'UIC.
«La chimie hexagonale est au cinquième rang mondial»
Mais tous les pans de la chimie ne connaissent pas le même sort. Si les cosmétiques et produits d'entretien restent en plein essor et la chimie du végétal est prometteuse, la chimie organique demeure à la peine, avec un recul de 1,3 % de son volume d'activité en 2011. Ce secteur de la chimie (pétrochimie et matières plastiques), concurrencé par les pays producteurs de pétrole, souffre de manière structurelle. Mais la France "a quand même besoin d'une chimie de base forte", devant être soutenue, a estimé Olivier Homolle, qui a appelé à une réouverture du débat sur une exploitation des gaz de schiste dans l'Hexagone. De son côté, la chimie minérale a connu une bonne progression (+ 6,4 %) grâce aux gaz industriels, car à l'inverse la mauvaise météo a pesé sur la production d'engrais. Enfin, les spécialités chimiques, à plus forte valeur ajoutée, ont progressé de 5,1 %, mais ont souffert en fin d'année d'un ralentissement de la demande et d'une baisse des stocks.
Pour continuer à se développer, l'industrie chimique française, qui emploie quelque 156.500 personnes (en baisse tendancielle d'environ 2 % par an), a besoin d'avoir "une stabilité devant elle", tant fiscale, environnementale qu'au niveau des soutiens à l'investissement et à la recherche, a réclamé le président de l'UIC, à l'approche de l'élection présidentielle.