
En trains-kilomètres, le trafic sur le réseau ferroviaire français s'est développé de 3,1 % en 2011. Seules toutefois les services passagers, conventionnés en particulier, contribuent à cette augmentation (+ 4,5 %). De son côté, le fret accuse une nouvelle baisse (- 3,6 %) et les perspectives ne sont pas bonnes puisque un nouveau recul de 5 % est attendu par RFF au regard des commandes reçues pour 2012. Ces évolutions cachent des tendances structurelles, selon Hubert du Mesnil, président du gestionnaire d'infrastructures : «Le trafic se massifie et se concentre sur de grands axes». Sur plusieurs d’entre eux, le nombre de sillons progresse. Tel est le cas des axes Atlantique (+ 8 %), vallée du Rhône (+ 46 %) et des sillons avec pour origines Dourges et Valenton (+ 30 %). RFF dresse le même constat au départ des Grands Ports maritimes, à l’image du Havre (+ 20 %) et de Dunkerque (+ 23 %).
«Repli des trains fret de 3,6 % en 2011»
Grâce à l’augmentation globale des trafics, le gestionnaire annonce un résultat opérationnel courant de 1,5 milliard d’euros en 2011. Il anticipe même un résultat net «positif» en dépit de la hausse de ses frais financiers de 70 millions d'euros environ. Celle-ci est due à l’alourdissement de sa dette de plus d’1,2 milliard et des taux d'intérêt.
À fin 2011, la dette de RFF s’élève à 28,8 milliards d’euros et le gestionnaire confirme qu’il lui manque entre 1 et 1,5 milliard par an pour financer le développement et la rénovation du réseau. «L’équilibre passera par davantage de trains et une diminution des dépenses d’entretien». Ces conditions ne pourront être remplies qu'une fois la rénovation du réseau suffisamment avancée, soit d’ici trois à cinq ans au mieux. D’ici là, la dette risque donc de grossir, sauf relance sensible des trafics liée à la disponibilité du réseau et à la qualité des sillons : deux priorités affichées pour 2012.
Suite des assises du ferroviaire
Hors partenariats public-privé (PPP), le gestionnaire prévoit d’investir 3,4 milliards d’euros cette année. Stable, ce budget est consacré à 56 % à la rénovation et à 44 % au développement ponctué par l’attribution au groupement conduit par Bouygues du contournement de Nîmes-Montpellier. D’un montant de 2 milliards d’euros, ce chantier long de 80 kilomètres dont 60 de ligne à grande vitesse débuterait fin 2012, et durera quatre ans. Prévu en 2017, son achèvement devrait offrir de nouvelles capacités fret entre l’Espagne et le reste de l’Europe, assure-t-on. La mise en œuvre des décisions des Assises du ferroviaire alimentera également les travaux de RFF en 2012. Sur la table en particulier, l’accompagnement de l’ouverture du marché voyageurs international puis domestique (tests dès 2014), et le projet d’unification de la gestion de l’infrastructure (avec la direction de la circulation ferroviaire, SNCF Infra et la direction Gares & Connexions) dont les modalités sont attendues d’ici fin mars.
À fin 2011, la dette de RFF s’élève à 28,8 milliards d’euros et le gestionnaire confirme qu’il lui manque entre 1 et 1,5 milliard par an pour financer le développement et la rénovation du réseau. «L’équilibre passera par davantage de trains et une diminution des dépenses d’entretien». Ces conditions ne pourront être remplies qu'une fois la rénovation du réseau suffisamment avancée, soit d’ici trois à cinq ans au mieux. D’ici là, la dette risque donc de grossir, sauf relance sensible des trafics liée à la disponibilité du réseau et à la qualité des sillons : deux priorités affichées pour 2012.
Suite des assises du ferroviaire
Hors partenariats public-privé (PPP), le gestionnaire prévoit d’investir 3,4 milliards d’euros cette année. Stable, ce budget est consacré à 56 % à la rénovation et à 44 % au développement ponctué par l’attribution au groupement conduit par Bouygues du contournement de Nîmes-Montpellier. D’un montant de 2 milliards d’euros, ce chantier long de 80 kilomètres dont 60 de ligne à grande vitesse débuterait fin 2012, et durera quatre ans. Prévu en 2017, son achèvement devrait offrir de nouvelles capacités fret entre l’Espagne et le reste de l’Europe, assure-t-on. La mise en œuvre des décisions des Assises du ferroviaire alimentera également les travaux de RFF en 2012. Sur la table en particulier, l’accompagnement de l’ouverture du marché voyageurs international puis domestique (tests dès 2014), et le projet d’unification de la gestion de l’infrastructure (avec la direction de la circulation ferroviaire, SNCF Infra et la direction Gares & Connexions) dont les modalités sont attendues d’ici fin mars.