
© GPMH
Pour Christian Feuvre, directeur adjoint des Opérations au Grand Port maritime du Havre, il y avait urgence : "la plate-forme qui associera les modes de transport routiers, fluviaux et ferroviaires, répond à la demande de plus en plus pressante de nos clients portuaires – armements, logisticiens – de disposer de chaînes logistiques comprenant des offres massifiées significatives et concurrentielles». Composante importante de l'amélioration de l’offre multimodale de tout l’axe Seine, le terminal contribuera au développement des trafics massifiés sur l’ensemble de l’hinterland du Havre. «Cela concernera notamment l’accès à l’Île-de-France, pour le fluvial en premier lieu mais aussi pour le ferroviaire». S’agissant de la connexion Rouen-Le Havre, la plate-forme pourra aussi assurer une partie significative des dessertes fluviales, y compris pour Port 2000.
«La plate-forme associera les modes de transport routiers, fluviaux et ferroviaires»
Cette «gare de distribution» (dont l’investissement s’élève à 139,4 millions d’euros, 42 millions sont financés par le GPMH), s’étendra sur 60 hectares. Elle sera constituée de deux postes à quai fluviaux de 200 mètres chacun pourvus de quatre portiques et d’une cour ferroviaire équipée de huit voies d’où partent les trains de ligne et une zone de stockage. Un faisceau de soutien électrifié permettra l’arrivée des trains de ligne.
Mise en service en 2015
Le chantier est assuré par la société d’investissement «Le Havre Terminal Trimodal (LH2T)», constituée du Grand Port maritime du Havre (49 %), de Projénor (25,5 %) et de la Caisse régionale du Crédit agricole Normandie-Seine (25,5 %). C’est en revanche la société «Le Havre Terminal Exploitation» (LHTE) qui exploitera la plate-forme ; son actionnariat est composé d’opérateurs de transport combiné : SNCF via ses filiales Naviland Cargo et Novatrans (38 %), CMA CGM via ses filiales River Shuttle Containers et Railink (31 %) et LogiSeine (31 %).
La plate-forme havraise emploiera 25 à 40 personnes. «En 2015, première année de pleine exploitation, précise C. Feuvre, elle pourra gérer la distribution de 200 000 EVP". Les perspectives de trafic s’élèvent, en régime de croisière, à 300.000 EVP par an. Ceci permettra une économie annuelle de 500.000 tonnes de CO2, assurant une croissance des parts modales de 15 % à 25 % à l’horizon 2020.