
Mistubishi Heavy a fait face à des retards dans la construction navale © MHI
Le résultat de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a accusé une baisse de 9 % sur les trois premiers trimestres de son exercice 2014-2015. Entre avril et décembre, le groupe japonais d'industrie lourde a dégagé un profit net de 71,1 milliards de yens (532 millions d'euros au taux actuel). Il a expliqué ce piètre résultat par une charge exceptionnelle de 39,8 milliards de yens sur ses chantiers navals à cause d'un retard de construction de navires, ainsi que par une perte, là aussi extraordinaire, de 5,9 milliards de yens liée à des dépenses de restructuration.
"Profiter de la demande croissante en pétroliers"
Dans ce contexte, le groupe a annoncé la création de deux nouvelles sociétés pour superviser à partir d'octobre ses activités de construction navale et de confection de coques dans la région de Nagasaki, afin de réduire ses coûts et de profiter de la demande croissante en pétroliers.
Les équipements de transport en hausse
En revanche, MHI a laissé intactes ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice, arguant de performances par ailleurs de bonne tenue. Sur cette même période d'avril à décembre, son chiffre d'affaires a ainsi grimpé de 18,6 % à 2.683,3 milliards de yens (20 milliards d'euros), tandis que son bénéfice d'exploitation s'élevait de quasiment 30 % sur un an, à 171,6 milliards de yens.
Les ventes ont continué de progresser dans plusieurs divisions dont, outre l'énergie, celle des équipements de transport (avions civils et trains, notamment) ou encore dans le segment des équipements industriels : les commandes de turbocompresseurs et de systèmes de climatisation ont ainsi progressé en Chine et en Europe, tandis que se renforçait la demande mondiale de chariots-élévateurs.
Coup de pouce supplémentaire, le groupe a profité de l'affaiblissement du yen, qui gonfle ses rentrées d'argent à l'étranger une fois converties en devise nippone.
Pour l'année comptable se terminant fin mars, MHI table toujours sur une hausse de 20 % de ses revenus à 4.000 milliards de yens, et de 26,1 % de son bénéfice d'exploitation à 260 milliards.
Son bénéfice net devrait en revanche chuter de 38 %, à 100 milliards de yens, du fait non seulement de la charge exceptionnelle mais aussi de l'absence de rentrées exceptionnelles qui avaient dopé le profit de l'an passé.
MHI – qui a présenté cet automne son Mitsubishi Regional Jet (MRJ), premier avion civil développé au Japon en 50 ans – vise à moyen terme un chiffre d'affaires annuel de 5.000 milliards de yens.