La conteneurisation poursuit sa conquête du continent africain

Pour le secteur de la ligne régulière, l’Afrique subsaharienne demeure un marché présentant des particularités qu’on ne retrouve pas sur d’autres secteurs géographiques. Sur la côte occidentale, sur la côte orientale, ainsi qu’en Afrique australe, la conteneurisation continue à progresser à grands pas mais laisse toujours une place au roulier et au conventionnel qui font encore les choux gras de certains armateurs.
Dans le conteneur, contrairement aux grands marchés Est-Ouest qui ont toujours présenté un équilibre entre flux import et export, l’Afrique reste un marché déséquilibré. Alors que les pays africains importent pour l’essentiel des produits industrialisés en provenance d’Europe, de Méditerranée et d’Extrême-Orient, ils n’exportent encore majoritairement que les matières premières que recèlent leurs sous-sols ou que produisent leurs agriculteurs tels que le café et le cacao. Quant aux déchets plastiques africains destinés à la Chine ces dernières années, ils ont diminué de volume en raison du changement de réglementation imposé par Pékin.
Le phénomène de déséquilibre pour les opérateurs de ligne régulière entre toujours en ligne de compte dans le calcul des taux de fret. Selon Yann Alix, le délégué général de la fondation havraise Sefacil, leur montant est en effet supérieur au taux de fret moyen de base observé sur le trade Europe-Asie et plus stable.
Alors que les navires ont réalisé pendant longtemps des retours à vide pour les conteneurs vers les ports de provenance, on peut observer ces dernières années une évolution grâce à la structuration du paysage portuaire africain. L’essor de certains ports tels qu'Abidjan, devenu le hub du golfe de Guinée, selon Sefacil, en dépit de la concurrence de son voisin Tema, qui a profité de la crise ivoirienne pour capter des parts de marché. Quant à Lomé, il a vu son trafic croître en devenant le hub de MSC.

"La Côte d'Ivoire, un marché mature"

La Côte d'Ivoire, constate Yann Alix, est "le seul pays ouest-africain où l'industrie est mature". Au port d'Abidjan, les conteneurs en provenance d'Europe, de Méditerranée ou d'Asie ne repartent plus à vide dans la même proportion qu'il y a quelques années.
Avec la modernisation des ports africains et les investissements réalisés par les grands opérateurs portuaires mondiaux, les principaux armateurs globaux ont renforcé leur présence et déploient sur le continent des porte-conteneurs dont la taille moyenne s'élève autour de 4.500 EVP pour les navires les plus petits et de 8.000 à 10.000 EVP pour les autres. Un méga-porte-conteneurs de 16.000 EVP y a même fait escale sur ce range ces derniers mois.

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