Le potentiel du trafic conteneurisé en Méditerranée conduit les États comme les armateurs à développer leurs projets portuaires.
"Aujourd’hui, 90.000 navires fréquentent les eaux du détroit de Gibraltar chaque année, 17.500 naviguent sur celles du canal de Suez et 40.000 passent par le Bosphore. Si ces trafics ont crû tout au long du XXe siècle, le développement portuaire régional est plus récent", pose Nora Mareï, auteur de la note de synthèse "La Méditerranée sous le regard de la conteneurisation", publiée par l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar). Depuis les années 2000, les projets de développement des ports de Méditerranée se multiplient, notamment pour tirer profit des flux conteneurisés Asie-Europe. Une logique guidée par la répartition des flux mondiaux : "Sur la grande route Est-Ouest, qui relie les différents pôles de la Triade, on peut estimer qu’en 2007, circulent près de la moitié des boîtes convoyées : 55 millions d'EVP, dont 27,7 millions dans les deux sens des flux entre l’Europe et l’Asie", note le document, précisant que "pour la première fois, en 2007, les échanges eurasiatiques devancent le puissant flux Asie-Amérique (20,3 millions d'EVP)".