La desserte de la Corse vers l'enlisement

Au sixième jour de grève, trois navires de Corsica Linea et deux de La Méridionale restaient bloqués dans le port de Marseille par les marins de cette dernière. Corsica Linea a annulé ses 18 traversées prévues mercredi, jeudi et vendredi.
Le PDG de La Méridionale, Marc Reverchon, avait assuré mardi soir qu'un "dialogue a repris entre La Méridionale et Corsica Linea autour d'un projet industriel commun". Il a proposé à Corsica Linea que La Méridionale "réduise à deux le nombre de bateaux desservant la Corse à condition qu’ils soient placés sur les lignes de Bastia et d'Ajaccio, en partage avec Corsica Linea".
Pierre-Antoine Villanova, le directeur général de Corsica Linea, s'est dit "effaré par la teneur des propos" de Marc Reverchon qui "ne reflètent en rien les échanges qui ont eu lieu".
"Je regrette une fois de plus l'attitude malsaine de Marc Reverchon qui ne fait que mettre de l'huile sur le feu et fait croire à ses marins et ses actionnaires qu'une solution serait en train d'être trouvée sur les bases qu'il mentionne", a-t-il ajouté.
Pour Cyril Venouil, du Syndicat des travailleurs corses (STC), "c'est le statu quo". S'il prend note des échanges par presse interposée entre les deux compagnies, il exige "un engagement ferme et définitif des deux compagnies pour un partenariat équilibré sur la desserte des ports principaux dans le futur schéma".
Selon lui, le président de Corsica Linea, Pascal Trojani, a trahi la promesse faite fin juin d'"élaborer un projet industriel commun sur la desserte des ports principaux" dans le cadre du prochain service de continuité territoriale de sept ans, qui doit être assuré par une société d'économie mixte (Semop) dès le 1er janvier 2021.

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