
Hervé Balladur, président de l'UMF © VJC
C'est un bilan en demi-teinte qu'a dressé l'UMF à l'occasion du débat annuel organisé par la place portuaire. Pour Hervé Balladur, son président, grâce aux améliorations obtenues en termes de fiabilité depuis mai 2011, "on a récupéré les volumes à l'export. À l'import, ce n'est pas encore le cas". Il juge qu'un gisement de trafic situé dans son hinterland échappe encore au port. Et de rappeler qu'avec une étude réalisée auprès des chargeurs, la fédération de la place portuaire a mené des réflexions dans le cadre de la structure promotionnelle "Via Marseille-Fos" (l'ex-Marseille-Europort) qui s'est fixé pour première cible le bassin méditerranéen en commençant par l'Algérie puis la Tunisie.
Les représentants de la communauté des professionnels sont convaincus que le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) peut fournir quelques efforts pour que la place gagne en compétitivité et tirer les bassins Est de l'ornière. Hervé Balladur souhaite à son tour la création de navettes ferroviaires entre la Suisse et Fos. À ses yeux, en supprimant 400 emplois, le GPMM pourrait dégager un budget permettant de financer des liaisons entre le port et son hinterland industrialisé.
Du côté des armateurs, la confiance est de retour, Franck Dedenis, le directeur général France de Maersk Line, estime la profession "très bien servie" à Fos. "Nous avons l'impression d'être écoutés", souligne-t-il. Et d'ajouter, prudemment : "Il faudra toutefois être attentifs sur les coûts".
Dans une autre catégorie de compagnie maritime, Andrea Cerruti, le directeur d'agence de l'italien Ignazio Messina (un fidèle client du poste 157 dans les bassins Est), relève que "les aléas rencontrés dans certains ports ne sont plus rencontrés à Marseille".
Jaap van den Hoogen, le président de l'AACN, constate que "la productivité, avec 27 à 28, parfois 30 mouvements à l'heure, est excellente à Fos". Mais il déplore qu'un navire de 2.000 EVP puisse rester parfois deux journées. Il souhaite que Fos soit opérationnel 24 heures sur 24, à l'instar de 99 % des ports du monde.
Les représentants de la communauté des professionnels sont convaincus que le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) peut fournir quelques efforts pour que la place gagne en compétitivité et tirer les bassins Est de l'ornière. Hervé Balladur souhaite à son tour la création de navettes ferroviaires entre la Suisse et Fos. À ses yeux, en supprimant 400 emplois, le GPMM pourrait dégager un budget permettant de financer des liaisons entre le port et son hinterland industrialisé.
Du côté des armateurs, la confiance est de retour, Franck Dedenis, le directeur général France de Maersk Line, estime la profession "très bien servie" à Fos. "Nous avons l'impression d'être écoutés", souligne-t-il. Et d'ajouter, prudemment : "Il faudra toutefois être attentifs sur les coûts".
Dans une autre catégorie de compagnie maritime, Andrea Cerruti, le directeur d'agence de l'italien Ignazio Messina (un fidèle client du poste 157 dans les bassins Est), relève que "les aléas rencontrés dans certains ports ne sont plus rencontrés à Marseille".
Jaap van den Hoogen, le président de l'AACN, constate que "la productivité, avec 27 à 28, parfois 30 mouvements à l'heure, est excellente à Fos". Mais il déplore qu'un navire de 2.000 EVP puisse rester parfois deux journées. Il souhaite que Fos soit opérationnel 24 heures sur 24, à l'instar de 99 % des ports du monde.
"Les bassins Est sont en péril. C'est une affaire de mois"
Chez les manutentionnaires, on se dit satisfait du progrès accompli en un an. Pour François Hedelin, directeur commercial chez Eurofos, avec l'entrée en vigueur de la réforme et l'application du commandement unique, "c'est un retour à la normale. Une page est tournée". Xavier Hauterat, DG de Carfos (groupe Sea Invest), estime que la fiabilité est de retour et que le taux de panne de l'outillage est passé de 29 % à 6 %. Georges Chapus, PDG de Seayard, interpellé par un transporteur sur les files d'attente à l'entrée du terminal de Fos, a tranché : "Les difficultés informatiques sont derrière nous".
Dans les bassins Est, François Henry, directeur d'Intramar, profite de l'auditoire pour alerter les portuaires sur l'avenir des bassins Est. Ils sont, à ses yeux, "en péril". Il souhaite "une aide au marché indirecte", la création d'une "navette interbassins" et appelle les collectivités et le GPMM au secours de cette partie du port. Selon lui, à l'Est, "c'est une affaire de mois". Pas plus...
Du côté des chargeurs, Philippe Bonnevie, délégué général de l'AUTF, s'est montré moins polémique qu'à l'accoutumée. Il a estimé que "toutes les conditions étaient réunies" pour que le trafic redécolle. "Un an, c'est suffisant pour qu'un exportateur réorganise son circuit logistique en faveur des ports français". D'ailleurs, il dit encourager ses adhérents à en reprendre le chemin.
Si la conjoncture s'améliore, l'objectif des 5 millions d'EVP pour 2025 tel que rappelé par Frédéric Dagnet, le directeur de la mission "Prospective et évaluation" du GPMM, reste atteignable.