"L’école Bioforce forme des jeunes à la logistique dans le cadre compliqué de l’humanitaire. Elle accueille 70 stagiaires par an, français et européens, à partir de 22 ans et qui ont déjà une expérience de la vie active et si possible de la logistique", explique Sébastien Girault, ancien diplômé Bioforce, coordinateur de la formation Logistique technique et coordinateur du pôle Sécurité. La formation est composée de plusieurs modules comme le module sur l’Approvisionnement qui englobe les achats, les douanes, les Incoterms, jusqu’à la distribution des matériels aux prestataires ou bénéficiaires ; un module Gestion des équipements techniques : flotte de véhicules, organisation des déplacements, maintenance ; un module Chantiers techniques et un module Ressources humaines. À cela s’ajoutent des cours sur la gestion des projets, la gestion financière avec le respect des règles des bailleurs de fonds, la connaissance de l’environnement de la solidarité internationale, de ses enjeux et contraintes et des cours de sécurité…
"Une référence mondiale en matière de métiers de l’humanitaire"
Les quinze formateurs viennent du terrain humanitaire et des prestataires interviennent également selon les thématiques. C’est le cas régulièrement de représentants des douanes ou, par exemple, d’Alexandre Devort qui travailla en Corée du Nord et fut l’invité d’une récente rencontre du Propeller-Club de Lyon.
"Le logisticien est un peu dans l’ombre, pourtant il est indispensable. Comment imaginer une efficace action des médecins sans médicaments arrivés à destination sans rupture de la chaîne du froid, sans véhicules, sans électricité, sans infrastructures et transports de base", relève Sébastien Girault. Après les neuf mois de formation, six mois sur le terrain, un rapport de mission, 70 à 80 % des stagiaires obtiennent leur diplôme.
Un centre au Burkina Faso
Dirigée par un ancien pilote de chasse, Benoît Silve, Bioforce forme aussi en trois ans des chargés de services généraux qui ont entre 18 et 20 ans qui auront aussi une formation en logistique. L’institut va développer un projet sur la logistique de la santé. Bioforce emploie une soixantaine de personnes et dispose d’un centre d’expertise au Burkina Faso.
Bioforce travaille régulièrement avec le transitaire Bioport, basé sur CargoPort à Lyon-Saint-Exupéry, qui intervient aussi pour Handicap International et Action contre la faim et offre des capacités de stockage pour divers matériels nécessaires pour œuvrer sur le terrain particulier de l’aide humanitaire.