La formation d'officiers français, une priorité pour Annick Girardin

Selon Annick Girardin, la ministre de la Mer, le manque d'officiers français sur le marché du travail reste un problème à régler pour accompagner la croissance du Registre international français. La formation d'au moins 200 officiers sous les deux ans à venir est devenue prioritaire.
À Marseille, lors de sa rencontre du 13 novembre auprès de l'administration du Registre international français (Rif), la ministre de la Mer, Annick Girardin a déclaré à l'adresse des armateurs : "Il vaut mieux naviguer sous pavillon français en période de crise".
Stéphane Garziano, le chef du guichet unique, constate que ce registre continue d’avoir le vent en poupe auprès des armateurs français. Après avoir mentionné le groupe Bourbon, il a souligné l'immatriculation sous registre Rif des deux premiers porte-conteneurs de 23.000 EVP propulsés au GNL de CMA CGM. Pour ce dernier, il s'est réjoui "en attendre sept autres, au rythme d'un par mois pendant sept mois" ainsi que six méthaniers opérés par les armements gaziers Gazocean ou Geogas plus un navire à voile pour la compagnie nantaise Neoline.

Concertation avec les armateurs

La ministre de la Mer a interrogé le responsable du guichet unique sur la manière dont est effectuée "la commercialisation du Rif à l’international". Selon lui, l’administration en assure la promotion. "Nous ne sommes pas dans une démarche commerciale, contrairement à beaucoup de pays qui la confient à des sociétés privées", a précisé Stéphane Garziano.
Pour Annick Girardin, la rançon du succès du second registre national est qu’"il n'y a pas assez de marins français" sur le marché du travail. "C’est un comble, il y a des possibilités d’emplois mais on ne trouve pas assez d'officiers à recruter". Selon la ministre, "il va falloir former 200 à 250 officiers dans les deux ans à venir", a-t-elle renchéri. À ses yeux, des solutions sont à trouver en concertation avec les armements.

Relèves d'équipages : "des risques financiers et humains"

Concernant la question des relèves d’équipage apparue avec la crise sanitaire, la ministre a souligné "les risques financiers et humains" du problème. Elle estime en outre que "la sécurité maritime est un enjeu majeur".
Après avoir rappelé le travail fourni en coopération avec l’Organisation maritime internationale (OMI) et l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le sujet, celle qui revendique la position de "ministre de terrain" juge que des solutions doivent être trouvées en concertation avec les armateurs pour éviter de se trouver dans le schéma de la première vague du nouveau coronavirus.
L'ancienne ministre des Outre-mer a évoqué le problème que rencontrent les équipages qui doivent monter à bord les navires neufs sortant des chantiers navals en Chine.
Enfin, en matière de stratégie portuaire, Annick Girardin s’est bornée à citer le schéma Haropa pour modèle en indiquant : "On fait en France le pari des stratégies d'axe". Crise sanitaire oblige, elle a annoncé que le prochain Comité interministériel de la mer (Cimer 2020) serait reporté au mois de janvier 2021.

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