
Pierre-Jacques Brivet, délégué général de l’Union des industries mode-habillement Rhône-Alpes
Les performances de la logistique conditionnent l’essor du secteur du textile. Les professionnels de Rhône-Alpes en prennent conscience. «Au fil du temps, nous sommes devenus des assembliers du textile. On achète des matières sur un continent, de la sous-traitance dans un autre, les collections et les modèles encore ailleurs et le tout est rassemblé sur des plates-formes internationales de Hong Kong, chez des distributeurs ou des intermédiaires logistiques comme la société SNDR Fashioning, à Besançon», explique Pierre-Jacques Brivet, délégué général de l’Union des industries mode-habillement Rhône-Alpes.
En quelques années, on est aussi passé de 2 collections par an à 4,4 en moyenne. Des sociétés comme Zara vont même jusqu’à 11 collections et confectionneraient une partie des vêtements sur des bateaux-usines. L’accélération des cycles génère une hyper-accélération des flux logistiques et tout se joue parfois en heures. «Notre métier consiste à passer d’une culture de la manufacture à une logique de marchés», relève M. Brivet, qui pointe plusieurs obstacles à la distribution des produits et à la fluidité des circuits.
Une charte éthique
Concernant les règles d’origine, il rappelle la distorsion qui existe en France entre les douanes et la DGCCRF, les premières prenant en considération l’ultime transformation et la seconde la principale transformation. Ces règles d’origine ne font pas consensus d’ailleurs entre États membres européens. La libre circulation des produits dans l’UE et sans règle d’origine a provoqué un appel d’air vers les produits de masse de l’Europe de l’Est. Le consommateur ne peut plus se fier aux étiquettes, par défaut d’information fiable. Pour mettre fin à ce problème, le syndicat mode-habillement Rhône-Alpes est à l’origine, avec la société lyonnaise Ethics, de l’application dans la profession d’une charte éthique déposée à Genève.
En quelques années, on est aussi passé de 2 collections par an à 4,4 en moyenne. Des sociétés comme Zara vont même jusqu’à 11 collections et confectionneraient une partie des vêtements sur des bateaux-usines. L’accélération des cycles génère une hyper-accélération des flux logistiques et tout se joue parfois en heures. «Notre métier consiste à passer d’une culture de la manufacture à une logique de marchés», relève M. Brivet, qui pointe plusieurs obstacles à la distribution des produits et à la fluidité des circuits.
Une charte éthique
Concernant les règles d’origine, il rappelle la distorsion qui existe en France entre les douanes et la DGCCRF, les premières prenant en considération l’ultime transformation et la seconde la principale transformation. Ces règles d’origine ne font pas consensus d’ailleurs entre États membres européens. La libre circulation des produits dans l’UE et sans règle d’origine a provoqué un appel d’air vers les produits de masse de l’Europe de l’Est. Le consommateur ne peut plus se fier aux étiquettes, par défaut d’information fiable. Pour mettre fin à ce problème, le syndicat mode-habillement Rhône-Alpes est à l’origine, avec la société lyonnaise Ethics, de l’application dans la profession d’une charte éthique déposée à Genève.
«D’une culture de la manufacture à une logique de marchés»
Côté transport, les conteneurs viennent d’Asie, de Méditerranée (coton d’Égypte, confection au Maghreb, en Turquie). Les pièces voyagent pliées dans des cartons ou en pendu-suspendu pour les pièces à manches, ce que peuvent réaliser des sociétés comme Clasquin, Fatton, DHL, etc.
La profession, le Greta, le lycée Louise Labé de Lyon ont lancé un diplôme spécifique de contrôle qualité dans la chaîne logistique en formation continue. Ils espèrent voir cette formation inscrite au Registre national des compétences professionnelles avec un titre reconnu par le ministère du Travail.