La pétition contre les croisières à Ajaccio passe un cap

Une pétition appelant à l'interdiction des navires de croisières à Ajaccio face à la pollution, comparable à des actions lancées à Marseille et sur le pourtour méditerranéen, a passé le cap des 26.600 signataires dans une ville d'environ 71.000 habitants.
"La lutte Stop Croisières Ajaccio s’inscrit dans un mouvement national, européen et international : partout la grogne monte et les citoyens s’élèvent contre un tourisme de masse qui détruit notre environnement, et en particulier contre ces bateaux de croisières gigantesques totalement anachroniques", indique le collectif Stop Croisières Ajaccio, à l'origine d’une pétition qui avait recueilli 26.600 signatures le 7 septembre.

La pétition a été transmise cette semaine à la mairie d'Ajaccio, à la chambre de commerce et d’industrie de Corse (CCI) du Sud qui gère le port, à la Collectivité de Corse et à la présidence de la République, précise le collectif. Sur la saison 2022, Ajaccio doit accueillir quelque 230 navires de croisière, selon le site de la CCI, soit de "un à quatre bateaux par jour" et jusqu'à "6.000 passagers" quotidiens, regrette le collectif.

Un navire de croisière à quai pendant une heure émet autant que 30.000 véhicules roulant à 30 km/h, selon AtmoSud, organisme de surveillance de la qualité de l'air en Provence-Alpes-Côte d'Azur. La grogne contre les croisières monte sur toute la côte méditerranéenne française, comme ce fut déjà le cas en Espagne ou en Italie Venise (Italie), qui a interdit les grands paquebots dans son centre historique, classé à l'Unesco.

Actions sur le continent

Des militants indépendantistes corses avaient retardé en juillet l'accostage à Ajaccio d'un paquebot, avant une manifestation quelques jours plus tard. Le président autonomiste du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, avait reconnu en juillet que "ce type de séjours sur des méga-bateaux polluants ne correspond[ait] pas aux axes de tourisme durable".

Et la mairie d'Ajaccio avait appelé à ce qu’institutions et acteurs économiques concernés trouvent "les solutions à apporter aux nuisances constatées et un équilibre entre développement économique et protection de l’environnement". À Marseille, des militants avaient bloqué brièvement le plus gros paquebot du monde en juin et le maire, Benoît Payan, a lancé une pétition similaire contre la pollution maritime, signée à ce jour par quelque 52.000 personnes pour une ville de plus de 870.000 habitants.

Le 6 septembre, c'est à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) que des riverains, soutenus par Attac, Alternatiba et Stop Croisières, ont manifesté sur des canoës et des voiliers pour protester contre l'arrivée des paquebots mouillant au large cet été. Une mobilisation européenne contre le tourisme de masse est prévue fin septembre.

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