La piraterie ne faiblit pas en 2020

L'épidémie de nouveau coronavirus n'a eu aucune incidence sur le niveau de la piraterie maritime au premier trimestre 2020. Le golfe de Guinée a même vu le nombre d'actes augmenter de nouveau, tandis que le phénomène semble fléchir autour de l'Indonésie.
Le nombre d'actes de piraterie maritime a sensiblement augmenté au cours du premier trimestre de l'année. Le Bureau maritime international (BMI), agence de la Chambre de commerce internationale (ICC), s'est vu signaler 47 attaques entre 1er janvier et le 31 mars 2020, contre 38 lors de la même période de l'année dernière.
Pendant ces trois mois, 37 navires ont été abordés et quatre ont subi des tirs d'armes à feu, tandis que six tentatives d'abordage ont échoué. Aucun détournement de navire n'a eu lieu, pour le deuxième trimestre consécutif.

Des enlèvements en Afrique de l'Ouest

Le golfe de Guinée reste le théâtre de la majorité des incidents. Sept marins y ont été enlevés au cours de trois attaques, "à des distances comprises entre 45 et 75 milles nautiques", précise le centre de signalement de la piraterie (Piracy Reporting Center) du BMI.
En tout, ce sont 21 actes qui ont été perpétrés dans les eaux d'Afrique occidentale, soit 57 % du total mondial. Douze ont été commis sur des navires en mouvement, en moyenne à 70 milles des côtes. Le Bureau maritime international insiste sur le fait que les pirates de cette zone sont généralement armés et dangereux et qu'aucune catégorie de navire n'est épargnée. "Ils s'approchent en vedettes rapides, abordant les navires pour voler les vivres ou la marchandise et enlèvent les membres d'équipages pour obtenir une rançon", détaille le BMI.
Alors que dix navires ont essuyé des tirs au cours de toute l'année 2019, quatre ont déjà connu le même sort en trois mois dans la zone économique exclusive du Nigeria, pays le plus dangereux du monde s'agissant de piraterie maritime. L'un d'entre eux était un porte-conteneurs qui faisait route à 130 milles de Brass et de l'embouchure du Niger. Les eaux du pays ont vu dix attaques se produire au cours du trimestre.
Sur la côte orientale de l'Afrique, les données du BMI confirment la disparition de la piraterie en Somalie, réduite quasiment à néant depuis plusieurs années. Aucun acte n'y a été rapporté depuis le début de l'année.

Singapour prisé par les voleurs

Le deuxième point chaud de la piraterie mondiale reste l'Asie du Sud-Est et en particulier l'Indonésie. Dans ce pays, "le déploiement stratégique de la police maritime a entraîné une baisse continue des attaques grâce à la coopération entre le BMI et la police indonésienne", estime le PRC. Cinq attaques de navires au mouillage ont été constatés au premier trimestre. L'organisme précise que ces incidents prennent souvent ma forme de "petits larcins armés".
En revanche, les cinq actes sur des navires navigant dans le détroit de Singapour sont à comparer à une absence d'attaques l'année dernière à la même période. Ces vols, généralement peu dangereux pour les marins, ont lieu dans des eaux particulièrement fréquentées par les navires marchands.
Dans le reste du monde, le BMI signale le kidnapping de cinq marins pêcheurs au large de la Malaisie en janvier ou encore la brève détention d'un gardien par un groupe de voleurs au large du Brésil.
La zone de mouillage de Callao, au Pérou est toujours problématique. Après les cinq incidents du dernier trimestre 2019, trois s'y sont produits entre janvier et mars 2020, au cours desquels deux hommes ont été blessés par des voleurs.

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