La place portuaire marseillaise fait cause commune pour sa filière breakbulk

Le 2 février, Via Marseille Fos (VMF) a organisé avec l'UMF une réunion destinée aux professionnels afin d'évoquer l'offre du port en matière de fret conventionnel et de colis lourds.
La présentation était assurée par le groupe de travail de VMF consacré au breakbuk, comme il en existe d'autres dans les filières fruits et légumes, vracs solides et liquides.
Cette réunion destinée d'abord à "mobiliser" les professionnels était la première depuis la création de la commission début 2016. Jean-Claude Sarremejeanne, directeur du manutentionnaire fosséen Sosersid, qui anime ce groupe de travail réunissant une vingtaine d'entreprises, explique l'objet de cette initiative : "Nous voulons créer un effet de place sur la filière du breakbulk et du conventionnel lourd et léger car ce secteur est en retard par rapport à ses capacités réelles à Marseille-Fos".
Même si les progrès sont tangibles pour les spécialistes locaux : "Il y a dix ans, quand on recevait du breakbulk à Marseille-Fos, on avait peur. Aujourd'hui, on est capable de prendre des marchés au Havre et à Anvers", a apprécié à la tribune Jean-Patrick George, en charge des projets industriels chez Geodis. Il trouve néanmoins à cette offre "un bémol : le prix".

Massifier des flux isolés

Pour lui comme pour Jean-Claude Sarremejeanne, le succès passera par une "massification" des flux, qui agira positivement sur les tarifs, d'autant que "le breakbulk ne représente souvent qu'une petite part de l'activité de chacun". C'est pourquoi la démarche choisie est celle de "réunir tous les sachants" au sein d'une même structure.
Les manutentionnaires de Marseille-Fos se sont attachés au cours de la présentation à défendre la pluralité des moyens et des compétences locaux, bassins Est et Ouest confondus, en détaillant les spécialités par région de desserte et par type de manutention. Puisque de leur avis les outils sont là, le gros du travail consiste à assurer la promotion de la place. "Il faut donner aux transitaires et aux chargeurs le réflexe Marseille-Fos", martèle la déléguée générale de l'UMF, Marie-Hélène Pasquier, car le port provençal n'est pas encore prophète en son pays. "Avec le transitaire, le manutentionnaire, l'expert et bien d'autres, la filière génère toute une économie locale", insiste-t-elle.
C'est pourquoi Jean-Claude Sarremejeanne et ses confrères s'attachent à faire monter un esprit de solidarité entre des entreprises concurrentes et comptent sur la présence des acteurs concernés sur les stands communs de VMF lors des salons spécialisés. "C'est un changement d'habitude dans le maritime et dans le breakbulk en particulier", note-t-on à l'UMF.
Des outils, tels que le "Flash infos" assuré par les moyens techniques du GPMM ont déjà été lancés.
Pour Marie-Hélène Pasquier et Jean-Claude Sarremejeanne, ces alertes sur les opérations à venir en conventionnel ont déjà permis de communaliser plusieurs escales. Par ailleurs, le fret hors gabarit du projet Iter est déjà une vitrine d'importance pour le port et ses entreprises.
L'UMF insiste sur la notion de démarche de place : "On ne s'arrête pas à nos adhérents, le groupe s'ouvre à toutes les bonnes volontés". Prochaine occasion de le démontrer, le salon Breakbulk d'Anvers du 24 au 26 avril 2017.

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