
© Fret SNCF
Auditionné par l'Araf, Réseau ferré de France a présenté le nouvel horaire de service en vigueur sur le réseau ferré national à compter du 14 décembre prochain. Cette présentation s'inscrit dans le cadre du suivi que l'autorité réalise depuis sa création sur la qualité des sillons vendus aux entreprises ferroviaires. Selon RFF, l'offre 2015 poursuit l'amélioration constatée l'an dernier dans un contexte de léger repli des demandes de sillons-jours évalué à 0,7 %. Ainsi, le taux de sillons "fermes" est en hausse de 2,4 points à 92,5 %.
"Nouvel horaire de service à compter du 14 décembre"
Sur les 6 millions environ de sillons demandés, 87 % émanent du transport de voyageurs. Ils bénéficient d'un taux "ferme" de 95 % ! S'agissant des 13 % de sillons demandés par les entreprises de fret ferroviaire (près de 800.000 sillons), 63 % proviennent de Fret SNCF et 37 % des autres opérateurs intervenant sur le réseau ferré national. Depuis 2012, les besoins exprimés par Fret SNCF ont diminué d'un quart (- 4 % entre 2014 et 2015). Sur la même période, ceux des nouvelles entreprises ferroviaires sont en dents de scie, et stables pour l'année prochaine. Si l'écart se réduit d'année en année, la différence des sillons fermes attribués à Fret SNCF et aux autres entreprises ferroviaires étonne. Le premier obtient satisfaction pour 83 % de ses demandes alors que les secondes plafonnent à 72 %. Soit un écart de 11 points !
Vigilance de mise
Globalement, le taux des sillons fermes attribués au fret en 2015 s'améliore de près de 3,6 points pour s'approcher des 80 % toutes entreprises ferroviaires confondues. Selon RFF, ce résultat est dû à la baisse des sillons refusés (- 4,5 points). Un élément nouveau souligne l'Araf puisque la progression des dernières années résultait d'un repli du nombre de sillons à l'étude ou "précaires". Pour le gestionnaire d'infrastructures, cette évolution serait le fruit des efforts menés pour anticiper la réalisation des travaux sur le réseau, et trouver des solutions "acceptables" grâce à l'étude de davantage de variantes horaires. La situation reste toutefois sous surveillance selon l'Autorité du fait "du volume considérable des travaux engagés sur le réseau et de l'accroissement du nombre de limitations temporaires de vitesse".