La réforme ferroviaire doit juguler l'endettement en dix ans

La réforme ferroviaire initiée par le gouvernement doit permettre de juguler en dix ans la spirale de l'endettement du secteur grâce à une organisation plus intégrée, estime dans son rapport, remis lundi 22 avril au Premier ministre, Jean-Louis Bianco. L'ancien ministre des Transports, qui travaille sur ce sujet depuis six mois, fixe sept objectifs pour sortir le rail français de sa "double impasse" économique et opérationnelle. La dette s'élève aujourd'hui à plus de 30 milliards d'euros. Le déficit structurel annuel est en outre de l'ordre de 1,5 milliard et "pourrait, en l'absence de réforme, atteindre rapidement 2 milliards", souligne la mission. Face au manque de transparence, de tarification TGV incompréhensible ou encore la qualité et la fiabilité inégale du service déploré par les voyageurs, l'ancien ministre rappelle que cette réforme a aussi pour but d'améliorer la qualité du service aux clients.
Jean-Louis Bianco assure que la pierre angulaire est de rassembler au sein d'un gestionnaire d'infrastructure unifié (GIU) Réseau ferré de France (RFF), la Direction de la circulation ferroviaire (entité de la SNCF) et les cheminots de la SNCF travaillant à la maintenance du réseau (SNCF Infra). Ce GIU, qui sera rattaché à la SNCF au sein d'un pôle public ferroviaire, permettra de supprimer notamment les redondances d'activités. Cette organisation vise à mettre un terme à quinze ans de séparation entre la gestion des voies, confiée à RFF en 1997, et l'exploitant historique des trains SNCF, qui a entraîné, selon lui, de "l'opacité, de la bureaucratie, un inacceptable gaspillage du travail humain et un coût élevé". Aussi, estime-t-il, "la création du GIU doit permettre de faire plus de travaux, plus rapidement et à un coût plus réduit, avec un impact maîtrisé et anticipé sur les circulations".
Les économies devront également venir des efforts conjugués du nouveau gestionnaire du réseau et de la SNCF en matière de productivité, soutient l'ancien ministre. Des "gains substantiels" sont ainsi attendus "partout où cela est possible" et notamment dans les domaines de la technique, de la production des sillons ou des règles de travail. Cette réforme très attendue en France est particulièrement suivie à Bruxelles qui prône plutôt un dispositif séparant strictement le gestionnaire d'infrastructures et l'opérateur ferroviaire.

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