À l'heure où les armateurs mondiaux cherchent à réduire les frais d'exploitation pour pallier les baisses incessantes des taux de fret sur les grandes routes Extrême-Orient-Europe du Nord, l'Arctique suscite un intérêt grandissant. Selon Christian Cambos, directeur de la division marine et offshore de Bureau Veritas, qui intervenait lors de la dernière session annuelle d'Info navires de l'Institut méditerranéen des transports maritimes (IMTM), la distance entre Rotterdam entre San Francisco s'élève à 6.700 milles marins au lieu de 7.300 milles par la route traditionnelle via le canal de Suez. Quant au parcours entre Rotterdam et Yokohama, il s'élève à 7.350 milles au lieu de 11.250 milles. Les économies représenteraient 500.000 dollars US, selon les confidences recueillies par Christian Cambos auprès d'un armateur (ayant requis l'anonymat), malgré le montant des péages dont un navire doit s'acquitter sur la route du Nord.
"Des ballons d'essai"
Pourtant, les tonnages transportés sur ce parcours restent faibles. En 2008, quatre voyages ont été effectués, soit 110.000 tonnes transportés. Quatre ans après, en 2012, ils ne se sont élevés qu'à 1,2 million de tonnes avec 46 voyages, alors que la route traditionnelle via le canal de Suez a représenté quelque 700 millions de tonnes, explique le directeur de la division marine et offshore du Bureau Veritas. "Nous en restons donc à des ballons d'essai", conclue-t-il.
"Basse température, vents forts, nuit polaire, glace, pluie verglaçante, danger de givrage des superstructures"... Comme pour excuser du faible engouement pour cette route du Nord qui s'offre aux armateurs mondiaux, il énumère "les rançons à payer".
"Des ballons d'essai"
Pourtant, les tonnages transportés sur ce parcours restent faibles. En 2008, quatre voyages ont été effectués, soit 110.000 tonnes transportés. Quatre ans après, en 2012, ils ne se sont élevés qu'à 1,2 million de tonnes avec 46 voyages, alors que la route traditionnelle via le canal de Suez a représenté quelque 700 millions de tonnes, explique le directeur de la division marine et offshore du Bureau Veritas. "Nous en restons donc à des ballons d'essai", conclue-t-il.
"Basse température, vents forts, nuit polaire, glace, pluie verglaçante, danger de givrage des superstructures"... Comme pour excuser du faible engouement pour cette route du Nord qui s'offre aux armateurs mondiaux, il énumère "les rançons à payer".
"Le Code polaire de l'OMI verra le jour en 2014"
Christian Cambos s'attend à ce que le "Code polaire" voie le jour en 2014. Selon lui, la route maritime du Nord ne subira pas, dans les mois qui viennent, qu'une seule structuration réglementaire avec ce projet de l'OMI.
Parmi les pays concernés, la Russie et le Canada apporteront également, chacun de leur côté, leur pierre à l'édifice. La Russie élabore son NRS. Pour sa part, le Canada a mis sur pied son "Arctic Shipping Pollution Prevention Regulation". Quant aux sociétés de classification, l'IACS a ajouté sa mention "Polar Class". L'entreprise russe a adopté les mentions ARC et le Bureau Veritas (dans le modèle de l'IACS) utilisera les mentions Polar Class.
En cette fin d'année, les observateurs sont convaincus que l'Arctique devrait connaître à terme un certain essor. Mais de là à devenir un passage concurrent de la route Est-Ouest qui emprunte le canal de Suez, le directeur de la division marine et offshore de Bureau Veritas se veut prudent. Ce changement d'itinéraire requiert, de la part des armateurs, une remise en question totale des investissements en matière navale (le gigantisme) et des stratégies utilisées pour optimiser les coûts d'exploitation (slow steaming et extraslow steaming). Et pour compenser les difficultés à faire remonter des taux de fret qui s'obstinent à rester à des prix planchers depuis que le marché reste surcapacitaire.