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Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a estimé mercredi 23 janvier que la séparation totale entre gestionnaire d'infrastructure et opérateurs ferroviaires prévue par la Commission européenne "n'a pas de nécessité et ne s'explique pas". "Il n'y a pas de réponse qui doit s'imposer à chacun ou alors on est dans le dogmatisme", a déclaré le ministre devant les commissions des affaires européennes et du développement durable de l'Assemblée nationale. "Le commissaire Kallas doit remettre le métier sur son bureau et l'encre n'est pas tout à fait sèche, et peut-être pas encore posée sur le papier", a encore estimé Frédéric Cuvillier. "Il y a des pays dont l'efficacité du système ferroviaire n'est pas satisfaisante alors qu'ils sont dans un système plutôt intégré, et d'autres qui trouvent leur système très efficace en étant intégré sous forme de holding, comme l'Allemagne", a-t-il poursuivi. "Il y a un pays qui souhaite remettre de la clarté, de l'économie d'échelle, de l'efficacité dans son système ferroviaire, c'est le cas de la France", a-t-il insisté. Le ministre considère que la France n'avait "pas à se soumettre avant même d'avoir défendu sa conception des services publics". "Nous devons porter notre vision des choses et faire bouger les lignes et, en l’occurrence, elles ont bougé", a-t-il martelé. "Si nous n'avions pas pris ce chemin-là, alors nous subirions une conception unilatérale d'une commission ayant la possibilité d'imposer un modèle à toute l'Europe", a-t-il ajouté.