Le groupe sidérurgique indien Tata Steel envisage de vendre ses usines au Royaume-Uni. Quelque 15.000 emplois sont directement menacés, dont un gros tiers sur le site gallois de Port Talbot. Le sujet est suffisamment sensible pour amener le Premier ministre David Cameron à assurer jeudi 31 mars qu'il fera "tout ce qu'il peut" pour aider le secteur, tout en excluant une nationalisation.
Lors de leur sommet mi-mars, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE avaient déjà appelé les institutions européennes à mettre en œuvre "des actions fortes" pour soutenir la sidérurgie, qui représentait près de 330.000 emplois directs dans l'Union en 2015. Déjà début février, les ministres de l'Économie de sept pays européens (Allemagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Belgique et Luxembourg) avaient mis en garde contre "un risque important et imminent d'effondrement du secteur européen de l'acier". Mi-février, patrons et syndicats du secteur avaient organisé main dans la main une grande marche à Bruxelles pour attirer l'attention sur leurs difficultés.
Surcapacités d'acier
"La sidérurgie européenne n'a pas d'avantage comparatif sur l'acier de base. Elle ne peut s'en sortir que sur les produits qui ne sont pas des matières premières", juge Philippe Chalmin, professeur à l'université Paris-Dauphine et président de l'institut Cyclope d'analyse des matières premières. "On a dans le monde entre 300 et 500 millions de tonnes de surcapacités d'acier. Les Chinois souffrent aussi, mais ils ont exporté leurs problèmes" en bradant les prix, ajoute Philippe Chalmin. La production mondiale d'acier a légèrement reculé en 2015 (- 2,8 %), mais la part de la Chine dans cette production a continué à croître, de 49,3 à 49,5 %.
Lors de leur sommet mi-mars, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE avaient déjà appelé les institutions européennes à mettre en œuvre "des actions fortes" pour soutenir la sidérurgie, qui représentait près de 330.000 emplois directs dans l'Union en 2015. Déjà début février, les ministres de l'Économie de sept pays européens (Allemagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Belgique et Luxembourg) avaient mis en garde contre "un risque important et imminent d'effondrement du secteur européen de l'acier". Mi-février, patrons et syndicats du secteur avaient organisé main dans la main une grande marche à Bruxelles pour attirer l'attention sur leurs difficultés.
Surcapacités d'acier
"La sidérurgie européenne n'a pas d'avantage comparatif sur l'acier de base. Elle ne peut s'en sortir que sur les produits qui ne sont pas des matières premières", juge Philippe Chalmin, professeur à l'université Paris-Dauphine et président de l'institut Cyclope d'analyse des matières premières. "On a dans le monde entre 300 et 500 millions de tonnes de surcapacités d'acier. Les Chinois souffrent aussi, mais ils ont exporté leurs problèmes" en bradant les prix, ajoute Philippe Chalmin. La production mondiale d'acier a légèrement reculé en 2015 (- 2,8 %), mais la part de la Chine dans cette production a continué à croître, de 49,3 à 49,5 %.