La transition écologique engage tous les acteurs logistiques

La transition écologique dans les transports dont routier a un coût. Pour être rentables, les investissements consentis supposent des engagements partagés entre transporteurs, chargeurs et pouvoirs publics. Cette approche commune est nécessaire aussi pour rendre les logistiques urbaines durables.
Le deuxième Rendez-vous du transport et de la logistique écoresponsables le 6 octobre à Paris a abordé les enjeux économiques de la transition environnementale dans le transport routier. Il en est ressorti que les opérateurs seuls auront du mal à amener le secteur vers les objectifs des pouvoirs publics.
Pour les transporteurs Mauffrey et Veynat représentés par Raphael Planson et Vassili Tafidis, "un engagement contractuel des clients sur plusieurs années" est essentiel. Les aides publiques aussi insistent-ils. "Elles visent à compenser le surcoût d’actions comme l’équipement en véhicules au gaz".
Ceux engagés dans le dispositif Fret21 sont censés répondre à ces attentes à travers une série d’actions avec des achats dits "responsables". Yves Rocher par exemple a revu ses critères d’achat pour sa distribution nationale en équilibrant ses attentes RSE, prix et services. "Cette démarche a mobilisé nos transporteurs et nos livraisons écologiques sont passées de 6 à 58 %", rapporte Sébastien Bellone, directeur Transport d’Yves Rocher. Pour être durable, la transition écologique doit être aussi rentable pour tous.
Dans le cas des Transports Veynat et de ses clients, le retour sur investissement comprend la réduction des consommations aidée par des formations à l’écoconduite, l’utilisation de carburants moins chers et le recours à des modes massifiés et mutualisés comme le rail-route. "Notre modèle économique et commercial est fondé sur un mix énergétique et un mix modal", déclare Vassili Tafidis.

Stimuler le dialogue avec les collectivités locales

Un deuxième débat le 6 octobre était consacré aux logistiques urbaines. Emmanuel Raoult de Montpellier Méditerranée Métropole et Laurent Gastinaud de Système U y ont mis en avant les chartes entre collectivités territoriales et acteurs logistiques. Dans le cadre de ces engagements signés aussi à Nantes, Rennes, Paris et Nice, Système U livre ses magasins en ville sur des plages horaires étendues à condition d’utiliser des motorisations au gaz ou électriques. Ce dialogue avec les collectivités est encouragé aussi par Heppner qui, à Strasbourg, effectue ses livraisons dans l’hyper-centre classé Zone à faibles émissions (ZFE) avec une flotte de véhicules électriques.
Pour soutenir ces logistiques urbaines, les acteurs de la chaîne d'approvisionnement souhaiteraient être consultés lors du déploiement de bornes de recharge et de stations distribuant du gaz.
Une autre difficulté relevée par les acteurs logistiques concerne les différences de réglementation entre les villes. "Nous avons besoin d’un cadre homogène", résume Laurent Gastinaud.
À ce propos, TLF publiera prochainement un guide sur la logistique urbaine à l’attention des collectivités locales. Il complétera le site internet "Terre-TLF" que l’association et plusieurs partenaires (GRDF, Ademe…) viennent de lancer pour informer les acteurs du transport routier sur la transition écologique.

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