La transition énergétique reste au cœur du débat des armateurs marseillais

Pour son second mandat à la présidence du Comité marseillais des armateurs de France (CMAF), Alain Mistre va poursuivre avec les membres de l'association les travaux engagés en matière de transition énergétique et s'inquiète de la réforme des retraites des navigants.
Alain Mistre reste à la barre du Comité marseillais des armateurs de France (CMAF) jusqu'en 2021. Un mandat où il estime que l'association a encore fort à faire sur le lourd dossier de la transition énergétique. Une thématique qui a déjà fait partie des axes stratégiques des deux années révolues avec la sûreté, la sécurité, "l'horizon GNL" et le renforcement de la collaboration avec le Grand Port maritime de Marseille-Fos (GPMM).
En matière de GNL, le président du CMAF énumère globalement les livraisons déjà effectuées et les commandes en cours des divers membres du comité ayant opté pour ce nouveau type de carburant pour illustrer les investissements réalisés par les armateurs locaux en matière de transition énergétique. Concernant le soutage au GNL de l'établissement portuaire, il indique qu'une formation GNL est déjà au programme pour les navigants.

"Une prise de conscience" environnementale

Autre preuve, selon lui, "une véritable prise de conscience des armateurs", l'ajout de "scrubbers" sur les navires dans la perspective de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de l'OMI au 1er janvier 2020.
Il aborde enfin la connexion électrique des navires à quai (Cenaq) qui entre dans les mœurs armatoriales. Il évoque la construction par le GPMM d'une seconde potence électrique au poste 78 dans les bassins Est et l'électrification du cap Janet.
En matière de qualité de l'air, il explique : "On travaille avec Atmosud, qui va changer de nom pour devenir l'Office français de la biodiversité. On va signer en septembre une charte avec cet organisme".
Alain Mistre ajoute que certains armateurs marseillais, également adhérents d'Armateurs de France, ont signé récemment la charte Sails (comme Sustainable Actions for Innovative and Low Impact Shipping, "L'Antenne" du 27 juillet) à l'hôtel de Roquelaure, à Paris, au ministère de la Transition écologique et solidaire.
Mais un sujet inquiète particulièrement le président du CMAF, la réforme des retraites. "L'alignement du système de retraite Enim, le régime de retraite spécial des marins, sur le régime général risque d'augmenter les charges sociales des armateurs, s'alarme-t-il. Nous avons rencontré Jean-Paul Delevoy, le haut-commissaire à la réforme des retraites. Il nous a écoutés. Mais nous restons très prudents", met-il en garde.

Au sujet du pavillon français, il indique que chez les armateurs marseillais certains ont recours au premier registre, d'autres au Rif ou aux pavillons internationaux pour une partie de leur flotte. Il aborde enfin la menace du Brexit qui a incité un grand armateur de la place à rapatrier six de ses porte-conteneurs battant pavillon britannique sous pavillon national ("L'Antenne" du 16 juillet).
Des sujets de cette ampleur n'empêcheront pas Alain Mistre et ses confrères du CMAF de continuer à faire du lobbying au plan local comme au plan national sur des questions moins cruciales.

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