La vente du port du Pirée reste entre deux eaux

Privatisera ou pas ? La mention du port du Pirée parmi les projets de privatisation du gouvernement grec, dans la liste de réformes en discussion avec les créanciers du pays, a ajouté lundi 30 mars à la confusion sur l'avenir de cette infrastructure phare.
Au chapitre "privatisations" d'une version complétée du plan de réformes circulant dans la presse, version qualifiée de "plutôt exacte" par une source gouvernementale, la cession des 67 % de parts que l'État grec possède dans la société du port du Pirée figure noir sur blanc. Cette mention intervient après une déclaration du Vice-Premier ministre, Ioannis Dragasakis, rapportée par l'agence de presse chinoise Xinhua lors de son déplacement à Pékin la semaine dernière, et selon laquelle, la privatisation du port sera bouclée "dans les prochaines semaines".

Un système de consortium avec participation publique

Le Pirée, plus grand port du pays, est une pièce maîtresse du vaste plan de privatisations exigé par les créanciers de la Grèce. Mais c'est aussi un enjeu de souveraineté pour le gouvernement de gauche radicale qui avait annoncé, dans les jours suivant son arrivée au pouvoir le 25 janvier, le blocage du processus de privatisations lancé par le gouvernement précédent, la coalition (conservateurs-socialistes) d'Antonis Samaras.
Le conglomérat chinois Cosco, déjà concessionnaire de deux terminaux du Pirée, près d'Athènes, était candidat pressenti pour le rachat des parts de l'État dans la société du port, qui gère un autre terminal marchandises ainsi que le trafic passagers. Le gouvernement chinois s'était ému de l'apparente volte-face des Grecs. D'autres déclarations avaient suivi, réaffirmant la volonté du gouvernement grec de coopérer avec des investisseurs chinois au Pirée.
Interrogé sur ces positions contradictoires, l'entourage d'Ioannis Dragasakis a indiqué lundi 30 mars que le gouvernement était à la recherche d'une "logique différente des gouvernements précédents" en matière de privatisations. "Le mot privatisations ne nous plaît pas, nous travaillons à des consortiums où l'État conservera aux côtés des investisseurs privés un pourcentage et un rôle", a indiqué cette source. Cette position a été présentée aux partenaires chinois lors du déplacement à Pékin, selon l'entourage du ministre. Le terme "consortium" (ou joint-venture) a été utilisé par Ioannis Dragasakis lui-même lundi 30 mars au Parlement. Interrogé par le chef d'un parti d'opposition sur le fait de savoir si "le port allait être donné aux Chinois, oui ou non", le Vice-Premier ministre a répondu avoir parlé avec ses interlocuteurs chinois "du modèle que propose le gouvernement, à savoir un système de consortium avec participation publique".

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