
Le risque qu'environ 100.000 litres de pétrole provenant des wagons-citernes qui ont déraillé samedi 6 juillet dans la ville québécoise de Lac-Mégantic se retrouvent dans le fleuve Saint-Laurent est "très faible", a déclaré mardi 9 juillet le ministre québécois de l'Environnement. Le lac Mégantic, qui borde la ville éponyme, se déverse dans la rivière Chaudière, qui elle-même se jette dans le Saint-Laurent en face de la ville de Québec, à 185 km de sa source. "Il n'y a rien de perceptible qui devrait se rendre au fleuve", a dit le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, rassuré après avoir survolé en hélicoptère le bassin versant de la Chaudière et le dispositif d'estacades et de pompes mis en place. Lundi 8 juillet, "une très fine pellicule" de pétrole était perceptible sur la Chaudière sur une distance de 80 km en aval de Lac-Mégantic et un porte-parole du ministre, Éric Cardinal, avait estimé que ce n'était qu'"une question d'heures" avant que le pétrole ne se jette dans le fleuve, source d'eau potable d'une partie de la ville de Québec. Mardi, il ne restait plus que des "traces" de cette "pellicule", a ajouté Yves-François Blanchet, en estimant que "ce qui flotte sur la rivière Chaudière ne présente aucun risque pour la santé publique dans la région de Québec". Un convoi de soixante-douze wagons-citernes de la compagnie ferroviaire américaine The Montreal, Maine & Atlantic (MMA) a déraillé et explosé samedi en plein cœur de la ville de Lac-Mégantic, au Québec, faisant au moins quinze morts.